Timenɣiwt n Ɛebban Remḍan : tamettant-is tettwaffer 5 wagguren
Abane Remdane, a été assassiné fin décembre 1957 dans une ferme isolée entre Tétouan et Tanger au Maroc par des hommes de main de Abdelhafid Boussouf. Toutefois, l’annonce de son décès n’a été communiquée que le 29 mai 1958, soit, plus de 5 mois après les faits. Mis à part ceux qui ont commandité son meurtre et ceux qui étaient au courant du piège qui lui a été tendu, tout le monde ignorait qu’il était mort. Et ce jusqu’à la parution d’un article du journal « El Moudjahid » annonçant son décès.
Que cela soit dans la presse dirigée par le FLN ou la presse internationale, des articles faisaient penser que Abane était encore vivant. Au moins 5 articles du journal français « Le monde » l’ont cité dans les 5 mois suivant son assassinat. A noter que le quotidien français reprenait, dans la plupart des cas, les informations communiquées dans le journal « El Moudjahid » dont Abane était responsable avant son décès.
Ferhat Abbas, futur Président du GPRA (Gouvernement Provisoire de la République Algérienne) ne l’a su que le 19 février 1958 suite à un aveu de Krim Belkacem : « Abane est mort, je prends la responsabilité de sa mort. En mon âme et conscience, il était un danger pour notre mouvement. Je n’en regrette rien », lui aurait-il confié.
Le journal El Moudjahid avait annoncé dans son édition du 29 mai 1958 que « Abane Ramdane est mort au champ d’honneur ». Dans cet article, le journal avait déclaré que Abane avait succombé à de graves blessures causées par l’armée française lors d’un accrochage. Depuis, des livres et des témoignages sont venus apporter la vérité quant à l’assassinat de « l’architecte de la révolution », de la main de ses « frères ».