Le CMA appelle l’ONU à mettre les Amazighs de Libye « à l’abri de la folie meurtrière »

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Dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, hier le 22 juin, le CMA (Congrès Mondial Amazigh) a lancé un appel au secours du peuple Amazigh de Libye qui vit l’enfer depuis 10 ans.

« Cette guerre civile a déjà fait des milliers de victimes parmi les populations civiles et des destructions massives d’infrastructures comme les hôpitaux, les écoles, les routes, les habitations, etc. […] Les populations autochtones amazighes qui vivent à l’ouest de Tripoli (la ville de Zwara et sa région, ainsi que l’Adrar Nefussa) et celles du sud (les Kel-Tamasheq ou Touaregs) dans leur territoire traditionnel du Fezzan, sont très affectées par ce conflit. Elles n’en peuvent plus de subir le fracas des armes et les violences qui détruisent leur vie ».

Le CMA a tenu à rappeler le secrétaire général de l’ONU qu’aucune des « promesse promesses concernant le « cessez-le-feu », le respect de « l’embargo sur les armes » et la fin de toute « interférence » étrangère » n’a été tenue suite à la conférence sur la Libye qui a été organisée le 19 janvier dernier. La lettre évoque d’ailleurs plusieurs pays qui se sont invités dans les affaires de la Libye afin de profiter d’intérêts économiques et géostratégiques.

Le Congrès Mondial Amazigh est alors convaincu que seul l’intervention de l’ONU « peut mettre fin à ce calvaire » et a demandé l’application urgente de ces mesures :

  • de mettre sans délai, les populations civiles Amazighs de Libye sous la protection de l’ONU;
  • d’exiger le retrait immédiat des mercenaires et de toutes les forces étrangères en Libye;
  • de surveiller attentivement le respect de l’embargo sur les armes et de sanctionner immédiatement les États et les entreprises qui le violent;
  • de remplacer le commerce classique du pétrole libyen par un système de troc pétrole contre produits de première nécessité et de produits exclusivement à usage civil;
  • de faciliter l’organisation d’une conférence nationale en Libye « pour la paix, la réconciliation et le développement », impliquant les communautés, la société civile et les institutions locales.