22 années ont passé depuis l’assassinat de Lounès. La terre de Tala Bunan portera à jamais les traces de la violence armée de nos ennemis. Cette violence n’est pas la nôtre. Nous sommes la force du combat pour la vie et la justice.
La mémoire de Lounès est matérialisée en chacun de nous, dans un mouvement de transmission de son souvenir et des valeurs qu’il a défendues au prix de sa vie. Nous brandissons tous les jours, dans l’union, la figure des libertés que Lounès incarne continuellement.
En ce 25 juin 2020, nous manifestons notre amour pour Lounès. Mais nous devons aussi manifester notre attachement et notre affection pour la mémoire d’Ait Idir Rachid tué le 27 juin 1998 à l’âge de 18 ans, d’Ouali Hamza tué le 28 juin à l’âge de 17 ans et pour la mémoire de Salhi Redouane, tué le 27 juin à l’âge de 22 ans. Ils furent fauchés par la violence des agents de l’État alors qu’ils exprimaient leur révolte contre l’assassinat de Lounès en juin 98. L’injustice s’est alliée à la violence pour désespérer la jeunesse kabyle.
Contre l’injustice, l’impunité et les manœuvres pour manipuler la mémoire et nous en déposséder, nous faisons barrage.
Nadia Matoub
Texte repris de sa page facebook