Les Kabyles qui avaient cru en une « révolution du sourire », sacrifié la Kabylie sur l’autel de leurs convictions idéologiques en l’épuisant durant toute une année dans des marches hebdomadaires stériles et des slogans aussi creux qu’antikabyles, viennent, à leur tour, d’en faire les frais.
Malgré nos avertissements du 27/04/2019, nos conclusions du 18/02/2020, ils continuaient de croire en une possible « deuxième République algérienne » et « le départ du système« .
Après leurs fiascos du vendredi 26/06/2020 à Vgayet et Tizi-ouzou, le dernier rassemblement du 28/06/2020, sur la Place de la République à Paris où leur chef de file, Meziane Abane, a été agressé par leurs alliés islamistes du Rachad, ils décillent enfin les yeux.
Les algérianistes kabyles découvrent, ahuris, qu’ils ont perdu la partie face à l’alliance avérée entre le pouvoir algérien et ses islamistes. Ils rêvaient de kabyliser l’Algérie, ils se retrouvent tel un corps étranger sujet au phénomène de rejet.
Au lieu d’un État civil et non militaire ils ont participé à renforcer un régime totalitaire islamiste. Pire ! Ils ont momentanément arabisé et déboussolé une certes infime partie de la Kabylie.
Le président de l’Anavad rappelle à tous les Kabyles aux idéaux de liberté et de démocratie chevillés au corps que leurs valeurs ne sont portées que par la Kabylie qui est notre berceau commun, notre seule patrie et notre ultime espace de survie.
Il leur exprime sa solidarité contre les agressions et la chasse aux Zouaves dont ils font l’objet à travers l’opération « Zéro Kabyle » qui vient d’être étendue à leur « Hirak ». Ils réaliseront tous maintenant que c’est une épuration ethnique qui se cachait derrière toute leur agitation et qu’un génocide se prépare contre le peuple kabyle.
Le MAK et l’Anavad ne se tromperont ni de combat ni d’alliés.
La seule solution pour tous réside dans la concrétisation d’une Kabylie libre et indépendante.
Exil le 29/06/2020
Ferhat Mehenni