L’eurodéputé Massimiliano Salini au Parlement Européen : « La Kabylie recherche plus d’autonomie »

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Lors d’une session de questions au Parlement européen, le 12 juin dernier, l’un des eurodéputés a parlé de la répression en cours en Algérie et est revenu sur le cas de la Kabylie « qui recherche plus d’autonomie », a-t-il souligné.

En effet, Massimiliano Salini, un député européen d’origine italienne, est revenu sur la situation en Libye et en Algérie : « Etant les deux plus grands pays de son voisinage méridional, l’Europe est confrontée à une menace accrue d’instabilité et d’autoritarisme » avait-il introduit son propos, avant de préciser sa réflexion sur la Libye qui est, assure-t-il « déchirée par la guerre civile et est maintenant sous la forte influence de la Turquie« .

Concernant l’Algérie, l’eurodéputé, qui est intervenu en tant que membre du Groupe du Parti populaire européen, a soulevé la question Kabyle : « Le gouvernement algérien renforce son emprise et mène des actes de répression… C’est particulièrement le cas dans la région de Kabylie, où les protestations sont nombreuses » a notamment déclaré l’ancien Président de la province de Crémone, en Lombardie (Italie).

« La région recherche donc plus d’autonomie, sans parler du fait qu’elle abrite un grand nombre de chrétiens, qui sont persécutés » a expliqué le député au Parlement de l’Union européenne, tout en parlant de « Territoire occupé« , reprenant des propos de l’Organisation des Nations et des Peuples non représentés (UNPO), à laquelle la Kabylie a adhéré en juin 2017.

Par ailleurs, pour ce membre du parti Forza Italia, l’Algérie est soutenue militairement par la Turquie afin de maintenir l’ordre dans le pays.

Massimiliano Salini a conclu son intervention en interpellant le Vice Président de la Commission Européenne, Frans Timmermans, et le Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, pour savoir s’ils envisagent « de prendre des mesures au Maghreb pour que les répercussions de ce qui précède ne se fassent pas sentir à la frontière de l’UE, en particulier en Algérie où le gouvernement est plus fonctionnel« . Une réponse lui sera donnée prochainement.