La démocratie, le ventre mou de la Kabylie, par Romain Caesar

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Les Kabyles pratiquent la démocratie pour se neutraliser les uns les autres.

Une démocratie inactive, voire nocive pour les intérêts de la Kabylie. Elle a affaibli les anciennes institutions et elle n’a apporté rien de nouveau. Elle a surtout permis aux ennemis de la Kabylie, à la fois internes et externes, de s’installer légitimement dans le paysage politique kabyle.

La démocratie est bonne quand un pays est libre, elle permet au peuple de participer activement et massivement aux grandes décisions politiques du pays. La démocratie n’est pas seulement un ensemble d’avis et d’opinions différents, elle doit être active et efficace grâce au pouvoir dont dispose le peuple qui la pratique. En Kabylie, il n’y a aucune institution pour fédérer les différentes opinions qui existent sur le terrain, les canaliser et prendre enfin des décisions en faveur de la Kabylie.

La démocratie kabyle arrange beaucoup plus le système et les Arabo-Islamistes que les Kabyles eux-mêmes. Les Kabyles partent toujours en guerre en ordre dispersé afin d’affronter un ennemi solide et uni. Un ennemi dont l’unique projet politique est la défense de la langue arabe et de la religion islamique. Il a Allah et l’armée populaire algérienne avec lui.

Les Kabyles sont victimes de leur ouverture politique à sens unique. Ils s’agitent dans leur bocal démocratique et transparent comme s’ils sont majoritaires. Ils pensent naïvement que la démocratisation de l’Algérie leur permettra de vivre pleinement leurs droits. Ils oublient que la démocratie n’est rien d’autre que la dictature de la majorité.

La Kabylie doit reprendre son ancienne organisation chère à Camus. Celle qui a refusé l’autorité de l’Emir Abdelkader. Le seul système que les Kabyles connaissent. Un système qu’ils doivent moderniser et adapter bien entendu aux nouvelles idées et aux nouvelles aspirations politiques du pays kabyle.

Romain Caesar, Écrivain