Gisèle Halimi, auteure de « La Kahina », est décédée à l’âge de 93 ans

,

La célèbre avocate et défenseure des droits des femmes, Gisèle Halimi, est décédée, hier 28 juillet, à l’âge de 93 ans à Paris. Elle était connue notamment pour son militantisme en faveur du droit à l’avortement et de la criminalisation du viol.

C’est au lendemain de son 93e anniversaire que la militante féministe s’est éteinte. Sa disparition a suscité une profonde émotion chez ses admirateurs, notamment du côté des militants de la cause féminine. Le président français Emanuel Macron a tenu à rendre hommage à « une grande combattante de l’émancipation des femmes » à travers un tweet.

D’autres personnalités politiques et publiques françaises ont réagi à cette disparition « paisible », selon les dires de son fils Emmanuel. L’actuel ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, a déclaré devant l’assemblée nationale : « toute sa vie elle aura combattu, elle aura milité, elle aura défendu. Son obsession, c’était la Justice pour tous et je devrais peut-être dire pour toutes ».

Durant la guerre d’Algérie, elle était pour l’indépendance de l’Algérie et s’est impliquée en tant qu’avocate et avec beaucoup de succès dans les affaires de condamnation de Djamila Boupacha ou encore dans celle des condamnations sur aveux extorqués à 44 personnes dont 17 femmes.

Gisèle Halimi compte également à son actif une riche carrière d’écrivaine, où elle a notamment écrit le livre « La Kahina » publié en 2006. Un ouvrage dédié à l’héroïne Amazigh. Gisèle Halimi est d’origine Amazigh tunisienne du côté de son père et juive du côté de sa mère.