Durant la journée du 05 août, la chambre d’accusation près de la cour suprême d’Alger (Algérie) a confirmé que Khalid Toumi, l’ex-ministre de la culture du régime Bouteflika, restera en prison après une demande de liberté provisoire formulée par la défense et refusée par le conseiller enquêteur.
« Khalida Toumi a été entendue, une seule fois, en neuf mois. Depuis, l’instruction est au point mort. Son maintien en détention est illégal parce qu’elle est poursuivie dans le cadre d’un délit. Et dans ce cas de figure, la détention provisoire ne doit pas excéder 8 mois », a déclaré hier Me Boudjemâa Ghechir, avocat de l’ex-militante du RCD au quotidien Liberté.
Poursuivie pour « dilapidation de deniers publics et octroi d’indus privilèges à des tiers » dans le cadre de ses fonctions de ministre, il s’agit du second refus émis par les autorités algériennes concernant la libération de Khalida Toumi. Selon son avocat, elle serait « victime du mode de gouvernance de Bouteflika. En tant que ministre, elle devait appliquer les instructions. Dans ce dossier, la justice ne fait pas la part des choses »
Selon le quotidien algérien El Watan, l’ex-ministre de la culture, en prison depuis le 04 novembre 2019 à El Harrach, est poursuivie sur les dossiers d’organisation de deux événements, à savoir : « Alger, capitale de la culture arabe » et « Tlemcen, capitale de la culture islamique ».