Durant la journée de ce mercredi 26 août, la rumeur de la désignation de Fatma Nait Yghil à la tête du ministère des affaires culturelles en Tunisie a été massivement relayée. Toutefois, il s’agit d’une infox.
Une nouvelle très bien accueillie, notamment chez les militants kabyles de la cause identitaire, qui espéraient une avancée de la cause Amazigh en Tunisie. L’information a même été relayée par l’écrivain Djamel Laceb en assurant que cela est « historique ». Toutefois, la directrice du musée national du Bardo de Tunis ne fait pas partie du nouveau gouvernement de Hicham Mechichi, qui a été annoncé avant hier.
La conservatrice spécialiste des mosaïques figurait sur une liste qui aurait fuité et qui a été massivement relayée par les médias tunisiens le 20 août dernier. C’était donc l’origine de cette fausse bonne nouvelle.
En effet, c’est Walid Zidi, universitaire âgé de 34 ans, qui a été désigné par l’actuel chef du gouvernement à la tête du ministère des affaires culturelles. Toutefois, selon une déclaration de ce docteur en linguiste, il a renoncé à ce poste. Hicham Mechichi a décidé de le remplacer, cependant, selon le leader du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, une fois les délais autorisés pour constituer un gouvernement sont dépassés, il n’est plus possible de changer la liste ministérielle.
Par ailleurs, Fatma Nait Yghil a été présentée dans les publications relayées sur les réseaux sociaux comme étant une militante Amazighe. Là encore, il n’y a aucun article, aucune déclaration où elle se définit comme telle. Il y a certes quelques posts sur son compte Facebook où elle se dit être fière d’avoir des origines Amazigh mais cela ne va pas plus loin.