La journée de ce 30 août correspond au 23e anniversaire de l’adoption du drapeau fédéral Amazigh par le Congrès Mondial Amazigh (CMA), qui a eu lieu le 30 août 1997 à Tafira dans les îles Canaries. Cette date est également célébrée comme la journée mondiale du drapeau amazigh.
A cette occasion, les membres de cette ONG internationale, à sa tête, Kamira Nait Sid, la Co-présidente, se sont déplacés au village Akaoudj pour se recueillir sur la tombe de Bessaoud Mohand Arab, père fondateur de l’académie berbère qui est à l’origine de l’emblème Amazigh. Le comité et l’association de ce village, ainsi que bon nombre de citoyens étaient présents pour prendre part à cet hommage, brandissant d’étendard fédéral.
Hommages multiples
Des chanteuses, sportifs et des citoyens Kabyles ont exprimé leur attachement à l’emblème fédérateur des Peuples amazigh, à l’image notamment de la chanteuse Noria : « en cette journée honorable et mémorable, la journée mondiale du drapeau amazigh, je tiens à rendre un vibrant hommage à celui qui a conçu avec art et sens notre joli drapeau en 1970, Youcef Madkour dit Youcef Amazigh , l’enfant de mon village historique de Djemâa n Saharidj », a-t-elle écrit dans un post Facebook.
Quant à Zedek Mouloud, il a posté une photo en compagnie de Bessaoud Mohand Arab ainsi qu’une autre photo avec le l’étendard : « On s’incline, on vit, on meurt pour ses couleurs. Amulli ameggaz i wanay n tmazɣa d timmuzɣa, anay n tirrugza d yiseɣ. S teɣzi n tudert ! » a-t-il posté.
La boxeuse Lila Akkouche a également posté une photo d’elle brandissant le drapeau amazigh à Alger, où elle bravait l’interdit alors que ce dernier était indésirable dans la capitale algérienne : « j’ai le plaisir de partager cette photo où j’apparais enveloppée de cet emblème de fierté pour réaffirmer mon appartenance imprescriptible à la dynastie imazighen. Vive Tamazegha et vive imazighen », a-t-elle martelé.
La journaliste Djamila Addar a tenu à rendre hommage à ceux qui se sont battus pour la cause identitaire : « beaucoup de militants et militantes amazighs ont lutté durant des années pour réhabiliter notre identité et notre culture. Ils ont sacrifié leur jeunesse, leur carrière et même leur vie pour certains d’entre eux », rappelle-t-elle.
Pour le journaliste Meziane Abane, « le drapeau Amazigh n’est pas seulement le symbole d’une culture ! Il est culturel, identitaire et politique. Il symbolise le combat de tout un peuple (S), son histoire, sa civilisation et son territoire », a-t-il commenté sa photo prise à Zanzibar, brandissant l’étendard.
Medjahed Hamid a accroché son étendard sur la dalle de sa maison et a invité les gens à en faire autant : « Journée du drapeau amaizgh vous dîtes ? Allez-y alors, arborez-le sur votre terrasse, balcon ou fenêtre. Montrez-moi pour le voir et l’admirer ! En parler c’est bien, le montrer, c’est mieux », a-t-il suggéré.
Le député indépendant du parlement algérien Braham Bennadji a lui aussi rendu hommage à l’emblème à sa façon, en racontant notamment une anecdote : « Fier d’être le premier qui a porté ce drapeau amazigh à l’intérieur d’une institution d’état (parlement) , et en plus dans un moment de haute tension lors de son interdiction. Je me souviens que ce jour-là, c’était l’ouverture de la session de l’APN. Il y avait tous les membres du gouvernement y compris Zeghmati (ministre algérien de la justice). Pour rejoindre l’hémicycle ils étaient obligés de passer à moins d’un mètre de moi. Ils étaient très paniqués. Quand le président de l’APN faisait son discours d’ouverture moi je me baladais à l’intérieur de l’hémicycle avec l’emblème Amazigh », se rappelle-t-il.
Des internautes originaires du Maroc ont également posté des messages sur les réseaux sociaux à l’occasion de la journée mondiale du drapeau fédéral nord africain.
