Agression du président de l’Anavad : une violence politique (par Allas Di Tlelli)

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L’homme politique et président du Gouvernement provisoire kabyle, M. Ferhat Mehenni, vient de faire l’objet d’une tentative d’agression physique et verbale dans une rue parisienne. C’est également dans cette métropole qu’on a lâchement assassiné son fils Ameziane en 2004. Avant cela, on a assisté à un regain des menaces de tout genre à son encontre, ce qui n’a jamais cessé depuis 2001, notamment depuis la mise en place du GPK.

Dans un engagement de cette dimension, dans un tel environnement, contre un tel ordre établi, le risque en est consubstantiel. C’est quelque chose avec lequel il faut apprendre à vivre et à composer avant de faire le moindre pas. M. Ferhat Mehenni le sait pertinemment, lui qui, en la matière, a tout connu, a tout vu… Pour autant, l’agression a pu se produire et nous sommes très nombreux à nous réjouir du fait que non seulement il s’en soit sorti indemne, mais qu’il ait pu se protéger lui-même et faire fuir ses assaillants dont la sinistre idéologie n’est plus à présenter.

Au-delà de l’aspect judiciaire, de certaines « réactions » pour le moins mitigées et des loquaces qui deviennent étrangement taiseux dès qu’il est question de violence anti-Kabylie, c’est surtout un précédent qui doit inciter à la prudence, voire à repenser le dispositif de protection du président du GPK.

Qu’il trouve ici l’expression de mon indéfectible soutien.