Le rassemblement « livre à la main » prévu pour aujourd’hui, 24 septembre à 10h, n’a pas pu avoir lieu, pas comme attendu par ses organisateurs en tout cas. En effet, avant même le début du rassemblement, plusieurs militants ont été arrêtés mais les présents ont réagi.
« Dès qu’une personne est surprise un livre à la main, elle est tout de suite arrêtée par des flics en civil« , rapporte Kader Sadji, animateur culturel, journaliste et responsable du café littéraire de Vgayet, qui a parlé d’un « climat de terreur imposé par un important dispositif sécuritaire installé devant l’APC« .
Suite à ces arrestations, une marche a été improvisée, en présence de plusieurs dizaines de citoyens, aux cris de « Ass-a azekka la culture tella tella« , » Pouvoir assassin« , « Pas de vote » et exigeant la libération des manifestants arrêtés.
Un rassemblement, que la police algérienne n’a pas pu disperser, s’est formé devant le commissariat de Tichy durant plus d’une heure, contraignant ainsi les policiers à libérer les détenus. Des prises de paroles ont eu lieu, dont celle de plusieurs représentants de cafés littéraires, de la militante souverainiste Mira Moknache ou encore de la présidente du CMA, Kamira Nait Sid.
« Cette action a permis aux citoyens activistes, contraints à un confinement plutôt politique que sanitaire, de briser le mur de la peur malgré la présence massive des services de sécurité qui ont essaimé notre ville« , a assuré le mouvement citoyen de Tichy qui se félicite du déroulement de cette journée. « Un grand travail attend les dignes citoyens et leurs amis pour redynamiser la vie culturelle et réhabiliter son environnement entièrement et volontairement dégradé« , conclut, pour sa part, Kader Sadji.
