Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 21 septembre dernier, la militante de la cause kabyle, Mira Moknache, est revenue sur le référendum de la révision de la constitution algérienne du 1er novembre prochain.
Cette figure du souverainisme Kabyle a appelé toute la Kabylie à se mobiliser pour boycotter ce référendum : « ulac smah ulac, c’est provoquer une scission, c’est ne plus avoir de représentants kabyles dans les institutions algériennes, c’est ça ulac smah ulac« , a-t-elle martelé.
Avec beaucoup d’ardeur et d’enthousiasme, l’universitaire a appelé les kabyles à ne plus refaire l’histoire et ses échecs mais à en construire une nouvelle. S’appuyant sur la nature binaire d’un referendum, Mira Moknahce a assuré que « la Kabylie a toujours fait un référendum » : « la Kabylie qui était indépendante avant l’arrivée de la France est en soi un référendum. La guerre de la Kabylie contre l’armée des frontières en 1963 est aussi un référendum. Le combat de la seule Kabylie pour l’identité, la démocratie dans les années 60, 70 est un référendum. Le printemps berbère de 80 et 81 ainsi que la grève du cartable en 1994 sont des faits kabyles et sont des référendums. Seule la Kabylie s’est levée contre l’assassinat de Matoub Lounes, c’est un referendum. 2001 est un referendum ! En 2019, il n’y a que la Kabylie qui a fait la grève, c’est un référendum. La non participation de la Kabylie aux dernières élections présidentielles algériennes est de fait un referendum de la Kabylie » a-t-elle enchainé : « la Kabylie va massivement boycotter ce referendum de la révision de la constitution algérienne et c’est en soi un référendum de fait !«
La militante indépendantiste a également assuré que les slogans de « Pouvoir dégage n’ont mené à rien et que le pouvoir s’est à nouveau installé et est plus fort qu’avant« , interpellant ainsi les kabyles du Hirak sur plus d’une année de manifestations pour « une nouvelle Algérie« .
Pour rappel, Mira Mokanche a été convoquée par le tribunal d’Akbou afin d’être jugée le 7 octobre.