Un odieux crime a été commis à Boumerdes, dans une station-service abandonnée à Thenia le 1er octobre dernier où une jeune algérienne répondant au nom de Chaima.S, âgée de 19 ans, a été violée, mutilée et brûlée vivante par un dénommé Rayane qui l’a déjà violée en 2016 alors qu’elle n’avait que 15 ans. Des faits qui ont largement choqué et ému les citoyens Kabyles.
En effet, sur les réseaux sociaux, bon nombre d’internautes kabyles ont fait part de leur colère et de leur désolation suite à l’atrocité dont a été victime la jeune fille originaire de la ville de Reghaia dans la capitale algérienne. Plusieurs acteurs sur les réseaux sociaux ont également fait part de commentaires donnant raison au criminel.
« Dans la majorité des commentaires, les Algériens ont donné raison au bourreau de Chaima plutôt qu’à la victime. Chaima aurait dû porter l’Hidjab au lieu des tenues légères qui attisent des convoitises sexuelles, ont écrit dans les réseaux sociaux ces algériens » s’est étonné Racid At Ali Uqasi, fondateur de TQ5 Tv.
« Non, l’Algérie ne te pleure pas ! l’Algérie ne t’a pas protégée ! » a martelé la militante anti-islamiste Sabrina At Sayd.
Quant à l’universitaire Belkacem Boukhrouf, il déclaré : « La mort de Chaîma a révélé le potentiel criminel de beaucoup d’Algériens. Beaucoup de jeunes justifient sa mort et jubilent même. L’Etat laisse tous ces imbéciles en liberté. Surtout sur les réseaux sociaux ».
« La terrible tragédie de Chaima m’a rendu malade deux fois. Une première fois par l’insondable horreur que lui a fait subir son meurtrier. Une deuxième fois par le déluge de commentaires de ceux qui se sont rangés non pas du côté de la victime mais de son bourreau car Chaima serait un peu trop jolie, porterait des tenues un peu trop légères ou trop aguichantes et serait déjà sortie librement de chez elle » regrette le journaliste d’El Watan Djamel Alilat.
La députée démissionnaire Lila Hadj Arab a quant à elle déclaré que « Chaima, paix a son âme, est victime de son statut de femme Algerienne » tout en dénonçant le fait que « des voix archaïques et certaine presse nauséabonde s’empressent déjà à justifier le crime ».