Arrêté le 6 octobre dernier à Tizi-Ouzou, Lounes Hamzi a depuis été placé sous mandat de dépôt. Alors qu’il devait être présenté devant le tribunal de Tizi Ouzou, il a été transféré, à la dernière minute, à Alger, en dehors de la Kabylie, pour qu’il soit finalement jugé par le tribunal de Sidi M’hemmed. Depuis hier, 08 octobre, Lounes Hamzi est détenu à la prison d’El Harrach.
Comme nous l’avions indiqué dans un précédent article, plusieurs militants souverainistes ont affaire aux tribunaux algériens. D’aucuns parmi eux sont en prison, d’autres en liberté provisoire et d’autres encore ont reçu une convocation.
L’affaire de Lounes Hamzi est inédite. Elle se distingue par son chef d’inculpation : « Organisation et encadrement d’un mouvement de rébellion ». Par ce chef d’inculpation, la justice algérienne attaque de façon frontale et déclarée cette organisation souverainiste qu’est le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie.
En effet, les militants souverainistes ont toujours été visés par des faits « annexes » à leurs militantisme : Publication de textes satiriques reprenant le format des versets coraniques, Publications portant atteinte à l’unité nationale, prise de photos non autorisés d’agents de police, incitation à attroupement interdit, etc. Même le mandat d’arrêt contre Ferhat Mehenni, qui remonterait à 2009 et qui serait délivré par le tribunal de Bouira, aurait comme motif l’organisation d’une manifestation non autorisée.
Le procès contre Lounes Hamzi est un procès contre le MAK, en tant qu’organisation et cela change tout.