Le 09 octobre 1988, il y a 32 ans jour pour jour, Matoub Lounes a été criblé de balles par un gendarme algérien près de Michelet alors qu’il était en train de distribuer des tracts appelant la population Kabyle au calme.
« Un gendarme algérien avait commis un attentat contre Lounès Matoub, près de Michelet en Kabylie. Cet énergumène avait alors usé de sa kalachnikov pour arroser froidement, et à bout portant, le corps de Lounès Matoub d’une rafale de 5 balles » se souvient l’activiste et militant Masin Ferkal dans un post publié en ce vendredi 09 octobre.
En effet, de violents affrontements ont éclaté à Alger quelques jours auparavant où plusieurs décès et blessés ont été enregistrés dans la capitale algérienne. Des étudiants de l’université Mouloud Mammeri se sont réunis afin de trouver une solution afin d’empêcher que la Kabylie subisse le même sort. La réunion s’est soldée par la décision de de distribuer des tracts contenant notamment les revendications du mouvement 80, un appel au calme et une grève de deux jours en guise de solidarité avec les victimes des événements de 88.
Alors que Matoub, accompagné de deux autres étudiants, sillonnait les localités de l’ouest de la Kabylie pour distribuer les tracts, arrivé près de Michelet, le rebelle a été criblé de balles par un gendarme algérien. Il a été par la suite hospitalisé à la clinique des orangers à Alger où il est resté durant six mois avant d’être transféré en France, à l’hôpital Beaujon le 29 mars 1989. Il a subit un total de quatorze opérations chirurgicales.