Il y a 50 ans jour pour jour, Krim Belkacem a été assassiné dans sa chambre d’hôtel à Francfort (Allemagne)

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Cela fait 50 ans jour pour jour que Krim Belkacem, l’un des architectes de la guerre pour l’indépendance de l’Algérie a été assassiné. En effet, né le 15 décembre 1922 à At Yahia Moussa (Draa El Mizane), l’ancien chef de la Wilaya III historique a été assassiné le 18 octobre 1970 étranglé par sa cravate dans une chambre d’hôtel à Francfort en Allemagne.

Selon un article paru le 29 septembre 1971 dans Historia Magazine, dans son numéro 194 sur La Guerre d’Algérie, ce sont les services secrets algériens qui ont assassiné le signataire des accord d’Evian. Les ordres venaient de Houari Boumediene en personne, qui était à l’époque président de l’Algérie.

Krim Belkacem s’est retrouvé en exil en 1967 après avoir été accusé d’avoir orchestré un attentat contre le président Algérien en place. « Le 4 août 1967, il entassa précipitamment toute sa famille avec quelques effets dans la Volkswagen familiale et roula toute la nuit jusqu’au Maroc. Le lendemain, il est condamné par contumace » a témoigné sa fille Karima dans une interview accordée au journal El Moudjahid.

Le parcours d’un combattant

Fils de Caïd, Krim Belkacem s’est dressé contre l’occupant français dès son jeune âge. Adhérant au sein du PPA (Parti du peuple algérien) puis fondateur du FLN (Front de libération nationale), il a su s’imposer grâce à son esprit de leadership et à sa détermination, pour devenir l’une des figures incontestables de la guerre d’Algérie.

Durant la guerre de l’indépendance de l’Algérie, il a occupé plusieurs postes clés. Il a notamment été le chef incontesté de la glorieuse Wilaya III de 1954 à 1957. Il a également occupé les postes de vice président du GPRA et de ministre de l’intérieur au sein de la même structure.

Après l’indépendance de l’Algérie, Houari Boumediene avait dans son collimateur le révolutionnaire kabyle, notamment après qu’il ait rejoint l’opposition après son coup d’Etat le 19 juin 1965. Après avoir tenté de le faire emprisonner, il a donné l’ordre de le faire assassiner. Il a été enterré au cimetière de Francfort avant que ses ossements ne soient rapatriés au cimetière d’El Alia le 24 octobre 1984.