Vives réactions suite à la levée de l’immunité parlementaire de Mohcine Belabbas

,

La levée de l’immunité parlementaire du président du RCD Mohcine Belabbas votée mardi 20 octobre a suscité de vives réactions. En effet, plusieurs acteurs de la scène politique ont manifesté leur solidarité et leur soutien à son égard.

Le prédécesseur de Mohcine Belabbas à la tête du parti, Said Sadi, a dénoncé la levée de son immunité parlementaire : « Je ne connais pas l’intimité du dossier mais la sélectivité de ces levées d’immunités parlementaires interroge et doit être condamnée sans réserve » a-t-il martelé. Il a, par ailleurs, souligné que des parlementaires qui mériteraient cette décision n’ont pas été inquiétés : « Naima Salhi qui a proféré des ignominies racistes et des trabendistes de tout acabit siège toujours à L’APN ».

La militante souverainiste Mira Moknache qui est également dans le collimateur de la justice algérienne a également dénoncé l’anti-kabylisme dont a été victime le président du RCD : « 224 députés algériens ont voté contre Mohcine Belabbas, ils ont voté contre lui, en lui enlevant le droit à l’immunité parlementaire, ils lui tracent un accès direct à l’emprisonnement » a-t-elle déclaré. Et de poursuivre « encore une fois, encore une autre évidence, encore et encore, le kabyle est visé, le kabyle est rejeté, le kabyle est marginalisé, en Algérie ».

« Ce n’est pas une levée d’immunité, mais déjà une mise en accusation. Un procès politique contre Mohcine Bellabes » a martelé le coordinateur du RPK, Hamou Bouemdine.

Quant à Djamel Zenati, ancienne figure du MCB et du FFS, il a déclaré : « la levée d’immunité par une assemblée composée en majorité de brigands et de malfrats confère à Mohcine Bellabes davantage de légitimité ».

Le journaliste et activiste Meziane Abane estime que « C’est un acte d’une extrême gravité, qui doit interpellé toute la classe politique ». Pour lui, « il est temps de se souder les coudes et créer ce front démocratique capable de mobilier et faire face au pouvoir despote ».

Le député indépendant Baraham Bennadji, ex-militant et élu du RCD est quant à lui, l’un des rares députés à avoir voté « Non » à la levée de l’immunité diplomatique de Mohcine Belabbas. Il évoque des raisons de « principe » notamment liées à la sélectivité dont a été victime le leader du RCD.