Le premier épisode de la saison 2020 de l’émission « La France a un incroyable talent » a été diffusé mardi 20 octobre et celui-ci a été marqué par l’incroyable prestation d’un jeune Kabyle de 29 ans, Youcef Mecheri. Un B-boy (breakdance-boy) au talent incontesté connu sous le nom de scène de « B-boy Haiper » et ayant fait de son handicap sa force.
Un extrait de l’émission a d’abord été diffusé sur la page Facebook officielle de l’émission le 15 octobre, en avant-première. Elle a généré plus de 73 000 réactions. On y voit notamment le jeune homme originaire de Tizi Wezzu{Tizi Ouzou} éblouir le jury composé d’Eric Antoine, Hélène Ségara, Marianne James et Sugar Samy.
Souffrant d’un handicap au niveau des jambes et d’une scoliose, Youcef Mecheri, par la force de ses bras et le mouvement de ses jambes a su impressionner le public qui s’est levé dans son intégralité pour l’applaudir bien fort. Le vote du jury était évidemment en sa faveur le qualifiant ainsi à la prochaine étape.
Retour sur le parcours du B-boy Kabyle
Dans une vidéo réalisée et diffusée par Brut le 20 octobre dernier, Youcef Mecheri est revenu sur son parcours de combattant depuis Tizi Wezzu jusqu’à Paris.
Le jeune B-boy est né avec son handicap, une épreuve de toute une vie qu’il a dû affronter sans soutien parental étant donné qu’il a perdu son père à l’âge de 04 ans et sa mère à l’âge de 07 ans. Orphelin, il a dû découvrir tout seul qu’il avait un handicap en grandissant.
« En 2002 j’ai découvert le Break Dance grâce à un groupe qui s’entraînait en bas de chez nous. Le chef du groupe m’a invité à m’entraîner et m’a intégré. Un jour il a dû partir et le reste du groupe avait du mal à m’accepter » a témoigné B-boy Haiper. Et de poursuivre : « Malgré tout, j’ai continué à m’entraîner durant 5 heures par jour pour intégrer les compétitions internationales ».
Actuellement, le jeune homme habite dans un quartier parisien où il fait notamment du spectacle de rue. Il participe à des compétitions de Break dance partout en France et selon lui, c’est le fait d’affronter des b-boy avec toutes leurs facultés qui fait sa force. « Je vis ma vie sans complexe. C’est quand on est dans des programmes spéciaux, des classes spéciales qu’on développe des complexes. Alors moi, c’est lorsque j’affronte quelqu’un qui est en bonne santé à 100% et que je gagne, que ça me donne la force de continuer » a-t-il confié.
