« Samuel Paty méritait de mourir » : prison et stage de citoyenneté pour une étudiante algérienne

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Une étudiante de 19 ans algérienne a été condamnée, ce vendredi 23 octobre, à 4 mois de prison avec sursis et 6 mois de stage de citoyenneté par le tribunal correctionnel de Besançon pour « apologie du terrorisme ». La jeune femme a posté un commentaire sur la page du quotidien régional français « Est républicain » où elle a déclaré que Samuel Paty, l’enseignant décapité en France « méritait de mourir ».

« Il mérite pas d’être décapité, mais de mourir, oui » a commenté l’étudiante en biologie sur l’article du journal français datant du 18 octobre dernier et qui annonçait un rassemblement en mémoire de l’enseignant. Un internaute l’a aussitôt signalée sur la plateforme Pharos (Plateforme d’harmonisation, d’analyse, de recoupement et d’orientation des signalements).

Suite au signalement, la jeune étudiante a été interpellée jeudi dernier à l’université de Besançon et a été placé en garde à vue avant de comparaitre le lendemain devant le juge. « Je regrette d’avoir écrit ce commentaire, je m’en excuse. Je suis contre ce que j’ai écrit », a-t-elle déclaré devant le tribunal correctionnel. « C’est un professeur qui présente son cours comme il le souhaite » poursuit la jeune femme issue d’une famille musulmane qui affirme « vivre sa religion à la maison ». Selon ses dires, elle a justement fui la violence en Algérie.

« C’est un dérapage incompréhensible qui nécessite une condamnation. Je requiers 6 mois assortis d’un sursis probatoire, ainsi qu’un travail d’intérêt général de 180 heures à effectuer dans les 18 mois » a toutefois martelé le procureur. Le juge a finalement décidé d’en retenir 4 mois en plus du stage de citoyenneté qui sera aux frais de l’étudiante.

Samuel Paty
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