La toile s’est enflammée ce vendredi 30 octobre suite à une information massivement relayée impliquant une enseignante qui aurait été victime de plusieurs dépôts de plainte de la part d’autres enseignants. Si le dépot de plainte est confirmé, au moins deux versions circulent quant aux raisons de celles-ci et les internautes peinent à desceller le vrai du faux.
En effet, selon les premières informations relayées sur les réseaux sociaux durant la matinée, la jeune enseignante répondant au nom de Sonia Mahoui aurait été victime d’une discrimination après avoir ôté son voile islamique. Cette version stipule que l’enseignante de primaire de 27 ans a repassé son BAC en tant que candidate libre durant le mois de septembre. Elle aurait été, pendant les épreuves, au cœur d’une altercation verbale avec la responsable de son centre d’examen ainsi que des enseignantes surveillantes. La raison étant que la jeune demoiselle se serait présentée avec une robe et une casquette. Une tenue jugée « indécente ».
Ces faits sèment la confusion chez les lecteurs qui ne comprennent pas le rapport entre le fait que cette institutrice de langue française ait décidé de retirer son voile et l’altercation. En réalité, il n’y en aucun.
Selon le récit relayé par plusieurs médias, il y aurait deux affaires : celle d’une altercation durant les épreuves du BAC et celle d’un harcèlement dont Sonia Mahoui aurait été victime dans son lieu de travail.
En effet, ayant repris ses fonctions d’enseignante au sein d’une école primaire à Sidi Aïch, Sonia aurait été victime d’un harcèlement de la part de l’un de ses collègues parce qu’elle a ôté son voile.
La jeune femme décide donc de déposer plainte contre son harceleur, mais à sa grande surprise, elle aurait découvert qu’une plainte a été déposée contre elle. Celle-ci concerne donc l’incident qui s’était produit au centre d’examen un mois plus tôt.
Par ailleurs, le député originaire de Sidi Aïch, Barahm Bennadji, a confirmé que « cette histoire ne tient pas vraiment la route » et que la directrice du centre n’a rien à voir avec l’islamisme et que la plainte concernait une altercation qui a eu lieu pour port d’une casquette en plein examen et insultes.
L’affaire semble avoir pris des tournures qui dépassent même la jeune institutrice. Dans sa dernière déclaration, elle a mis en garde contre la propagation de fausses informations : « Je prie les ami (e)s, les camarades à ne pas se hâter à partager des faits qui ne sont pas miens , cela déforme l’information et nuit à notre noble idéal » a-t-elle posté avant de promettre de revenir avec plus de détails sur ces deux affaires prochainement.