Avec des paroles qui relèvent de la franchise d’Amirouche, une musique partiellement inspirée de Lounes Matoub et une interprétation qui peut, sur des passages, rappeler Takfarinas, le chanteur Tako a diffusé le 1er novembre dernier un son original, riche et dynamique.
Si le fils de Djemâa Saharidj s’est surtout fait connaitre avec de la chanson de fête, c’est au moins la deuxième fois qu’il diffuse une chanson dans laquelle il fustige le pouvoir algérien. Avec son titre sans filtre de « Inahraγ weγyul », Tako ne mâche pas ses mots contre la mafia au pouvoir en Algérie.
Dans le clip, réalisé par Ferhat Tugna, la confrontation est directe et physique. Plus de place au discours, Tako, de son vrai nom Takfarinas Smaili, veut en découdre. Un sentiment d’exaspération sans doute partagé par la jeunesse Kabyle. C’est muni de sa batte frappée d’un TILELLI qu’il va à la rencontre de cette tête de mule, qui est à l’origine de tant de maux sociaux.
En effet, Tako parle d’exil, de migration clandestine, de chômage, de pauvreté et d’injustice. Le moment fort est sans doute à la minute 3:05 quand il place Tilelli au dessus de tous les combats.
Bref, Tako a eu raison de sortir des sentiers battus. Ça envoie !