Le Président de Jil Jadid : « la Kabylie est prise en otage par une extrême droite identitaire »

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Invité par le journaliste Hakim Laâlam le 8 novembre dans le direct du « Soir d’Algérie », l’homme politique algérien et président du parti « Jil Al Jadid », Soufiane Djilali, a déclaré qu’en Kabylie, « il y a une extrême droite identitaire qui est en train de se développer ».

Interrogé par le journaliste du quotidien francophone sur les alliances du parti de Jil Al Jadid et sur l’éventualité qu’il fasse « cavalier seul », l’invité originaire de Blida a répondu qu’il « n’y a pas grand-chose à faire » avec la scène politique algérienne et qu’il faut attendre un renouvellement. C’est ainsi qu’il s’est mis à faire son constat au sujet des tendances politiques en Algérie avant d’aborder les « partis d’opposition » sans les citer et qu’il considère comme étant « totalement désorganisés », avant de parler de la Kabylie à la 37e minute.

« Pour combler le déficit populaire, ils (FFS, RCD, ndlr) ont poussé toute une région qui est théoriquement porte-drapeau de la démocratie et de l’ouverture à l’exclusion. Ils sont en train d’exclure cette région du le jeu politique », a déclaré le leader de Jil Jadid, tout en affirmant qu’il parle bien du FFS et du RCD.

« Je déplore cette façon de faire en Kabylie qui a été prise en otage où il y a une extrême droite identitaire qui est en train de se développer et qui est en train d’avoir la main mise totalitaire sur la région », a martelé l’homme politique sans citer le MAK. Et de poursuivre : « La Kabylie est exactement comme le reste des régions, il n’y a pas lieu de la singulariser », a-t-il assuré.

Pour rappel, Soufiane Djilali, après avoir été considéré comme étant l’une des figures clé du Hirak algérien, a notamment perdu en popularité après s’être entretenu avec Abdelmadjid Tebboune suite à son élection et sa prise de position cautionnant les activités du régime algérien.

Réaction du professeur et militant Karim Achab :

La déclaration du politique algérien a suscité plusieurs réactions, notamment celle du militant de la cause Kabyle, Karim Achab : « La paupérisation, l’indigence et la paresee intellectuelles de certains “politiciens” algériens font qu’ils empruntent des qualificatifs appliqués à la réalité politique française en les plaquant tel un contre-plaqué sur la Kabylie: une extrême droite identitaire. Alelluja! En revanche, il y a bien deux extrêmes droites en Algérie: l’extrême droite identitaire panarabiste et l’extrême droite religieuse islamiste. N’inversons pas les rôles, c’est bien la Kabylie qui est victime du racisme anti-Kabyle de l’État algérien et de la population arabophone endoctrinée et non pas l’inverse. »

Soufiane Djilali
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