Le militant de la cause Amazighe, écrivain et homme politique marocain Mahdjoubi Aherdane a tiré sa révérence ce dimanche 15 novembre dans son domicile à Rabat à l’âge de 99 ans.
Ce grand militant de la cause identitaire a commencé à mener son combat dès son jeune âge. En effet, en 1957, il a créé avec Abdelkrim Al-Khatib, homme politique et médecin, le Mouvement Populaire, le premier parti d’obédience amazighe en Afrique du nord. Il a occupé le poste de secrétaire général jusqu’en 1986 avant d’être écarté pour créer en 1991 le Mouvement national populaire.
Ce militant de la première heure a occupé plusieurs postes ministériels entre 1977 et 1983. De 1990, jusqu’à 2011, il était le représentant de l’armée de libération marocaine au Conseil consultatif des droits de l’homme.
Outre sa longue carrière politique et son militantisme en faveur de la cause identitaire, Aherdan était également écrivain. Il comptait à son actif un roman publié en 1991, « Un poème pour étendard », ainsi que ses mémoires en 2014.
» Je l’avais rencontré chez lui, à Rabat, à trois ou quatre reprises au moins et je garde de lui, l’image d’un visage émacié, le regard d’un aigle du Moyen Atlas et d’un homme de rigueur et de discipline, respectueux de ses interlocuteurs et toujours en alerte » a témoigné Ferhat Mehenni qui a réagi à son décès. Et de poursuivre : « il était le pionnier de la renaissance du mouvement amazigh au Maroc« .