Neuf individus ont été convoqués par la justice algérienne pour comparaitre à la barre du tribunal de Vgayet ce dimanche 22 novembre pour s’être opposés à la construction d’un Célibabatorium de police au centre d’Aokas.
Dans une déclaration signée par une vingtaine d’associations constituant le collectif « Mouvement citoyen d’Aokas », les signataires se sont indignés face à l’acharnement de la justice algérienne à l’égard des ces individus. En effet, il s’agit bien d’un acharnement étant donné que ces derniers ont comparu devant le juge en janvier dernier et ont été acquittés.
« Malgré l’extraordinaire mobilisation populaire du jeudi 16 Janvier 2020, ayant vu une déferlante humaine prendre d’assaut le tribunal de Bejaia pour dire non au traitement réservé à nos camarades qui comparaissaient ce jour, dans le cadre de l’affaire dite « Célibatorium », les protagonistes du projet ( les pouvoirs publics et l’entrepreneur) ne démordent pas, et voilà qu’ils récidivent en rappelant pour ce dimanche 22 novembre 2020 les mêmes personnes à la barre nonobstant l’acquittement prononcé en première instance » peut-on lire sur ladite déclaration.
En raison de la pandémie, les signataires regrettent de ne pas pouvoir réitérer les actions menées en janvier en faveur des prévenus, à savoir, grève général, mouvement de solidarité qui s’est étendu au localités voisines, rassemblement devant le tribunal.
« Nous tenons néanmoins à exprimer notre solidarité indéfectible et agissante avec nos camarades, et nous resterons vigilants et mobilisé-es pour : L’acquittement et l’arrêt des poursuites judiciaires à l’encontre de nos camarades. L’annulation du projet Celibatorium de Police. La restitution de l’assiette de terrain à la collectivité et son exploitation à des fins d’utilité publique » insiste le Mouvement Citoyen d’Aokas. Et qui dit « Non à la militarisation de nos espaces publics » tout en revendiquant hôpital, écoles et espaces culturels et de divertissement pour jeunes.
Pour rappel, c’est en septembre 2018 que les Aokaciens ont entamé leur mouvement de protestation contre la construction du Célibatorium qui est une infrastructure où seront logés les policiers célibataires exerçant dans la région d’Aokas.