Dans une interview accordée par Ferhat Mehenni au journaliste Hakim Arif, parue le 19 novembre dernier sur les colonnes du média marocain Le Nouvel Observateur, le président de l’Anavad a sollicité le Maroc pour l’ouverture d’une représentation diplomatique de la Kabylie sur son territoire.
A la question du journaliste sur la situation du MAK actuellement, Ferhat Mehenni a assuré à son interlocuteur « l’adhésion de l’écrasante majorité du peuple kabyle » au mouvement, avant d’expliquer comment la Kabylie, livrée à elle-même, a su gérer la première vague de la pandémie et s’apprête à gérer la deuxième vague. Il est également revenu sur l’arrestation de Lounes Hamzi dont il considère le chef d’accusation de « atteinte à l’unité nationale » comme « une aberration en soi. Lounes Hamzi n’est pas Algérien, il est Kabyle », a expliqué le Président de l’Anavad.
Le président de l’Anavad a également évoqué la création du parlement Kabyle «Imni » et le travail qui est en cours pour la validation internationale d’un passeport Kabyle « en espérant que le Maroc soit parmi les pays qui vont le reconnaître ». Ainsi lança-t-il un appel aux autorités marocaines : « D’ailleurs, nous réitérons notre demande d’ouverture d’une représentation diplomatique kabyle que ce soit à Rabat ou El Ayoun ».
Les médias marocains parlent de l’indépendance de la Kabylie
En pleines tensions entre le Maroc et l’Algérie au sujet du Sahara occidental et de l’affaire de Guerguerat, l’interview de Ferhat Mehenni, et l’indépendance de la Kabylie en général, ont fait le sujet de plusieurs articles dans les médias marocains.
Le Northafricapost, un média anglophone marocain s’est appuyé sur l’article du Nouvel Observateur pour rédiger un article sous le titre « La République de Kabylie veut une ambassade à Layoun ou à Rabat ».
« La Kabylie toujours animée de l’espoir de son indépendance de l’Algérie » ainsi, le Hespress, site multilingue marocain a titré son article en se basant sur la même interview.
Pour rappel, la plupart des sites d’information marocains sont bloqués en Algérie, à l’image du Nouvel Observateur.