Le 25 novembre représente la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes. Elle a été décrétée suite à une assemblée générale de l’ONU, qui s’est tenue le 17 décembre 1999.
Le choix de cette date revient à l’histoire de 3 femmes. Le 25 novembre 1960, Patria, Minerva et Maria Teresa, 3 sœurs, militantes politique dominicaines et opposantes au pouvoir, nommées « Les sœurs Mirabal », elles ont été assassinées par le dictateur de l’époque, Rafael Tujillo, en raison de leur engagement politique, mais aussi, pour un rejet de plusieurs avances, du dictateur sur l’une des sœurs, Minerva.
Les statistiques révèlent que, pratiquement dans le monde entier, il y a des femmes qui sont victimes de violences. En 2017, au moins 65 000 femmes ont été tuées à travers le monde suites à des violences selon l’ONU.
La Kabylie est, en outre, touchée par ce fléau, et malheureusement, des milliers de femmes souffrent dans le silence, notamment à cause du code de la famille imposé par la législation algérienne. La femme n’est pas seulement réduite au statut de mineur à vie, mais ce code la spolie de ce qui devrait être ses droits, et ce, de plus élémentaires, à ses libertés.
En effet, la clause du pardon est une nouvelle loi datant de 2016, qui accorde une échappatoire à l’agresseur dans le cas d’une dénonciation. Plusieurs viols, dont le viol conjugale et d’autres formes de cet acte, ne sont pas condamnés par la justice algérienne.
Exemples de répression contre la femme
En Afrique du nord, on parle de plusieurs centaines de décès de femmes victimes de violences en 2020. En Algérie, le cas de Chaïma, jeune fille de 19 ans native de Reghaia, dans la capitale algérienne, violée, torturée et brûlée vive a suscité beaucoup d’indignations notamment des femme kabyles.
Ikram, native de blida, âgée de 19 ans aussi, a trouvé la mort après s’être faite tabassée par son mari, en présence de sa belle mère, alors qu’elle était enceinte et mère d’un petit garçon.
Sur ces faits, la DGSN a déclaré, que de janvier 2020 au mois de juin, 4 affaires seulement étaient liées aux féminicides, selon Algerie363. Aucune autre déclaration n’a été faite depuis juin dernier.
En 2020, le féminicide est considéré comme une pandémie parallèle à la pandémie de la Covid-19. « Depuis l’apparition de la COVID-19, les données et les rapports provenant de ceux évoluant en première ligne montrent que tous les types de violence contre les femmes et les filles, et surtout la violence domestique, se sont accrus » peut-on lire dans un article de l’ONU consacré à ces violences, intitulé « La pandémie fantôme ».
Comment lutter contre les violences faites aux femmes ?
Les violences à l’égard des femmes sont considérées comme l’une des atteintes aux droits humains les plus répandues. De plus, C’est l’un des crimes les moins dénoncés, car ils sont les moins impunis dans le monde. La peur et la honte dans certaines sociétés, paralyse la victime et l’empêche d’agir.
Très rares sont les associations et les collectifs consacrés aux aides et à la protections des femmes en détresse. En Kabylie, il n’existe quasiment aucune organisations pouvant protéger la femme.
Les formes de violences physiques, psychiques et sexuelles, sans qu’elles soient limitées, selon l’ONU sont :
- la violence d’un partenaire intime (coups, violences psychologiques, viol conjugal, féminicide)
- la violence sexuelle et le harcèlement (viol, actes sexuels forcés, avances sexuelles non désirées, abus sexuels sur enfants, mariage forcé, harcèlement dans la rue, harcèlement criminel, cyberharcèlement)
- le trafic d’êtres humains (esclavage, exploitation sexuelle);
- la mutilation génitale féminine
- le mariage précoce.
La création des collectifs, associations et organisations de défense des droits des femmes, accompagnés de cellules d’urgences en cas de violences dans les villes et les villages kabyles permettra de faire le pas vers un changement positif en faveur des femmes victimes de violences.