Cela fait une année jour pour jour que Walid Nekiche, un jeune étudiant originaire du village Ait Messaoud à M’Kira (Tizi Gheniff), âgé 24 ans, est en prison. Il a été arrêté le mardi 26 novembre 2019 lors de la marche des étudiants à Alger où il suivait des études à l’institut de pêche et d’aquaculture.
Walid Nekiche vient de boucler une année de prison à El Harrache. En effet, il est accusé de « complot contre l’état » et d’« atteinte à l’unité national », deux lourds chefs d’inculpation qui ont surpris son entourage qui le décrit comme une personne très calme et sans histoire. Selon ses avocats, il a été physiquement malmené et même torturé durant 10 jours à Ben Aknoune avant qu’il ne soit transféré à la prison.
« maigri et affaibli en raison de l’injustice dont il sent qu’il est victime » a déclaré son avocate Sonia Mokrane, le 30 août à El Watan. Et de poursuivre « Cet étudiant vit un véritable drame, cela fait plusieurs mois qu’i n’a pas vu sa famille. On lui a même interdit de leur parler au téléphone, alors que cela est son droit le plus absolu ».
Pour rappel, son affaire a été renvoyée devant la criminelle, après son examen par la chambre d’accusation le 13 août dernier. Une demande de libération provisoire à été rejetée. A noter que son audience aura lieu, le 1er février 2021, avec les 4 autres prévenus.
Mandat d’arrêt contre six personnes qui seraient impliquées dans l’affaire Nekiche
Six mandats d’arrêt portant les mêmes chefs d’inculpation ont été émis contre six autres militants kabyles, qui, selon la justice algérienne, sont impliqués dans le dossier du détenu Walid Nekiche.
Il s’agit de Ben Saad Hamid, Ben Saad Kamel, Messaoud Hakim, Belkacem Rafik, et Messaoudi Adel qui sont d’Ait Messaoud, du même village que Walid, et de Alili Rachid d’Iwadiyen (Les ouadhias). Ben Saad Hamid et Alili Rachid sont en exil, quant aux quatre autres accusés, ils sont confinés et protégés par l’autorité de leur village (Leɛnaya n taddert).
Messaoudi Adel est censé passer son BAC en septembre dernier, cette affaire l’a contraint à rater les épreuves de peur de quitter son village et de se présenter au centre d’examen, par crainte d’une arrestation sur place.
Excepté Hakim Messaoud et Belkacem Rafik, les quatre militants précédemment cités sont appelés à comparaitre devant le tribunal de Ruisseau, dans l’affaire de Walid Nekiche, le 1er février 2021.
Dans une prochaine enquête, nous reviendrons sur les coulisses de ce dossier dans lequel les suspects sont accusées d’avoir comploté pour faire exploser la capitale algérienne. Rien que ça.