Oulahlou, Nadia Matoub et Mira Moknache ont participé vendredi 27 novembre à l’hommage rendu par l’association socioculturelle Tilelli aux martyrs du printemps noir 2001 à Guendouze et At Tirgrine (Aït R’Zine).
Au village Guendouz, Nabia Matoub a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe de Mesbah Abdelkrim martyr du printemps noir. « Nous sommes là pour commémorer la disparition des martyrs et pour leur rendre hommage. On ne doit pas attendre jusqu’au 14 juin pour le faire. On doit le faire tout au long de l’année pour ne pas oublier pourquoi ils sont tombés », a déclaré Mira Moknache. Et de poursuivre : « Mesbah Abdelkrim et Rachid Chekkal (un autre martyr de 2001) ont été tués à coups de rafales le 19 juin 2001 à Akbou. Malheureusement, de la revendication pacifique du 14 juin, nous n’avons recolleté que des coups de rafles. Près de 20 ans plus tard, les familles de ces martyrs n’ont toujours pas fait leurs deuils ».
Le frère de Mesbah Abdelkrim a quant à lui livré un message poignant, les larmes aux yeux, d’une voix tremblant d’émotion et d’indignation : « Je vais dire à Krimo (son défunt frère) repose en paix. Aujourd’hui, Matoub est à côté de toi. Nadia est là, elle représente Lounès. Le combat continue, ulac slmah ulac ! », a-t-il martelé avant de scander : « vive la Kabylie, vive l’indépendance de la Kabylie, vive Ferhat Mehenni ».
« les disparus de 2001 doivent avoir un statut de martyrs. La reconnaissance d’une victime est très importante. Nous les aimons, mais quel statut ont-ils ? » s’est interrogé quant à elle Nadia Matoub. La veuve du rebelle a fini son intervention avec un message aux kabyles : « ces monuments érigés à la mémoire de nos martyrs sont là pour nous rappeler, nous avertir pour que les fils de la Kabylie ne tombent plus en vain ».