Nabila Aghanim et son équipe auraient découvert la matière cachée de l’Univers (CNRS)

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Une équipe de scientifiques de l’Institut d’astrophysique spatiale (CNRS/Université Paris-Saclay) menée par une Kabyle, Nabila Aghanim, aurait réalisé une découverte majeure annonce le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) dans un article paru le 06 novembre dernier.

Dans son annonce, le CNRS, qui use du conditionnel, explique que le groupe de chercheurs aurait découvert « la matière cachée de l’Univers ». Il aurait même réussi à prouver la présence d’un gaz chaud et diffus dissimulé dans la toile cosmique. Le CNRS affirme que c’est la première fois que cette mystérieuse matière cachée, qui représente 40% de la matière ordinaire, a été mise en évidence et ce, grâce à des données collectée durant plus de 20 ans par le télescope spatial allemand « Rosat ». Les résultats de leurs recherches ont été publiés dans la revue scientifique européenne Astronomy & Astrophysics.

A la tête de cette découverte, Nabila Aghanim, directrice de recherche au sein de CNRS. Dans une vidéo diffusée en 2007, elle est notamment revenue sur son parcours et sur ce qui l’a motivée à devenir chercheure. « Je pense que ça été déclenché par le remplacement de notre maîtresse à la petite école, qui était absente, par une collègue, qui au lieu de nous faire un cours classique, a pris un livre et nous a lu un passage qui correspondait aux différentes théories expliquant la formation du système terre-lune. C’est là que j’ai eu cette révélation qu’on pouvait finalement expliquer avec des modèles construits par l’esprit des choses qu’on voyait, des choses aussi simples que la terre et la lune », se souvient-elle.

Nabila Aghanim a évolué dans « une famille moyenne, pas particulièrement intellectuelle » a-t-elle précisé mais selon elle, c’est aussi grâce aux encouragements de ses parents qu’elle a pu réussir. « Avec des parents qui ont toujours eu pour but de donner à leurs enfants, à moi et mes quatre frères et sœurs, toutes les chances possibles pour réussir dans la vie. Ils avaient un très grand respect pour la connaissance et le savoir, ils nous ont aussi bien communiqué cet amour du savoir, de la lecture et cette envie de faire des études » a-t-elle confié lors d’une entrevue accordée au CNRS.

« Etant jeune, à chaque fois que nous allions dans notre village en Kabylie, je contemplais le ciel et là, je me suis rendue compte qu’il y a un catalyseur fantastique et fabuleux », aurait-elle déclaré également selon le site Ameslay.

Après 22 ans en Algérie, la jeune chercheure s’est rendue compte qu’il lui était impossible de faire une thèse « car les choix politiques à l’université et à l’échelle plus large favorisaient des domaines de sciences appliquées » alors qu’elle voulait faire de la recherche fondamentale. « Je me suis rendue compte que pour faire une thèse, il fallait que je me déplace, que je quitte mon pays. J’ai donc envoyé un dossier de candidature. J’étais partie en France avant même d’avoir la réponse. Elle était positive et j’étais heureuse d’avoir décrochée cette place dans cette formation de DEUA » se rappelle-t-elle.

La jeune femme a par la suite décroché un contrat post-doctorat à l’université de Berkeley s’imaginant que les Etats-Unis serait le pays d’accueil par excellence. Malheureusement, elle a été surprise après s’être vue refuser le droit de séjour pour la durée qu’elle devait rester.

Suite à quoi, Nabila Aghanim a décroché deux contrats pour effectuer ses recherches, l’un à Jérusalem et un autre en Italie. « Là j’avais le choix entre deux, c’était super et en fait, c’est au moment où j’ai pris cette décision que j’ai été recrutée au CNRS » a-t-elle confié.

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