Kamel Benssaad, un citoyen du village Ait Messaoud (M’kira) âgé de 43 ans, a été arrêté, le jeudi 26 novembre à Tizi-Gheniff, puis transféré directement à la prison d’El Harrach, dans la capitale Algérienne. Il est poursuivi pour atteinte à l’unité nationale et complot contre l’Etat. Une affaire ahurissante qu’ont essayé de nous éclairer des membres de sa famille, que nous avons contactés.
Employé à Illizi, dans le sud algérien, Kamel Benssaad est rentré chez lui pour son congé habituel le 20 Novembre. A sa grande surprise, il a trouvé 2 convocations de la gendarmerie algérienne sans motifs et 2 de la justice.
Le quadragénaire s’est alors présenté au tribunal de Bordj Menaïl le jeudi 26 novembre afin de s’informer au sujet de ces convocations. Une fois sur place, on lui a exigé un passage obligatoire par la gendarmerie de Tizi-Gheniff dans le cadre de la procédure administrative habituelle. Les gendarmes lui ont établi un PV à signer. A peine sorti de la brigade, ces derniers l’ont interpellé et l’ont directement transféré à la prison d’El Harrach.
Par ailleurs, Kamel Benssaad est un homme sans histoire, qui n’appartient à aucune tendance ou mouvance politique selon les citoyens de son village. Les membres de sa famille sont sous le choc après avoir appris la nouvelle. Ils témoignent de la non-implication de leur fils et frère dans aucune activité pouvant justifier de tels chefs d’inculpation.
Toutefois, sa famille suppose qu’il est victime de l’acharnement des autorités algériennes contre son frère, Hamid Benssaad, cadre du MAK exilé en France depuis juillet 2019. Il a dû quitter sa Kabylie natale après avoir été ciblé par un mandat d’arrêt. Il a eu affaire à la justice algérienne à plusieurs reprises pour ses opinions politiques et son engagement.
A noter également que le quadragénaire fait partie des 6 individus cités dans l’affaire Walid Nekiche.