Yanis Adjlia rejugé à la veille de sa sortie de prison et convoqué pour 3 autres procès

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L’activiste Yanis Adjlia sera rejugé ce 2 décembre, autrement dit à quelques jours seulement avant sa libération prévue pour le 6 décembre. En effet, après avoir été condamné à deux mois de prison ferme et une amande de 50 000 Da pour « atteinte à la personne du président de la République » et « mise en danger de la vie d’autrui« , le militant comparaitra demain au tribunal de Bejaia.

C’est le procureur de la république, qui avait requis 3 ans de prison ferme et 200 000 Da d’amande contre Yanis Adjlia, qui a procédé lui-même à la cassation du jugement acté le 3 novembre. Ce qui laisse penser que le militant de Vgayet n’est pas prêt d’en finir avec la justice, d’autant plus qu’il est convoqué pour 3 autres affaires.

Une série de procès à l’encontre de l’activiste

En effet, en plus de son jugement à la veille de sa sortie de prison, le militant va devoir faire face à une série de procès qui sont programmés pour le 8, le 14 et le 22 décembre, nous ont expliqué des membres de sa famille. « Cet acharnement judiciaire a pour but d’anéantir moralement un militant engagé depuis de longues années sur plusieurs fronts, c’est pourquoi notre mobilisation est plus qu’un impératif », a déclaré Kader Sadji, responsable du café littéraire de Vgayet. Selon un membre de sa famille, les 3 convocations à ces procès ont été glissées sous la porte de la maison de Yanis Adjlia, pendant qu’il était en détention.

Pour le procès du 8 décembre, le militant est convoqué à propos du rassemblement des étudiants observé il y a plusieurs mois devant le tribunal de Vgayet (Bejaia). Un évènement durant lequel les manifestants ont mis une chaine et un cadenas au portail de du tribunal, comme action symbolique.

Quant au procès du 14 décembre, il concerne l’affaire du trio, Yanis Adjila, Merzouk Touati et Amer Berri. Pour rappel, les 3 activistes ont été arrêtés le 12 juin dernier et poursuivis pour « incitation à attroupement », « incitation à attroupement non armé », « publication pouvant porter atteinte à l’intérêt national » et « mettre la vie d’autrui en danger durant la période du confinement ». Les 3 personnes ont été libérées et acquittées après 25 jours de détention à la prison de Oued-Ghir mais le jugement avait été cassé une semaine plus tard par le procureur.

Enfin, l’affaire du 22 décembre date d’une ancienne plainte déposée contre l’activiste, par un policier, lors de ses activités au sein du comité de soutien pour Merzouk Touati en 2018. Tout compte fait, d’autres affaires qui datent de plusieurs années et qui concernent son engagement militant, ont toute refait surface à la même période.