Dans un post publié le 30 novembre dernier, l’écrivain algérien Amin Zaoui a, dans une courte publication, exprimé son scepticisme quant à l’avènement d’une « Algérie moderne« . Pour l’auteur à succès le mal n’est pas qu’au niveau des dirigeants mais également dans la société.
« Si nous avions échoué de construire un pays moderne en 60 ans d’indépendance, bien que cela était très possible, aujourd’hui, avec une société charlatanisée, une école infirme, une classe politique équivoque et une gouvernance égarée, les chances de le réaliser sont de plus en plus minces » a déclaré l’écrivain en trois langues, le Français, l’arabe et le Kabyle.
En effet, le natif de Tlemcen a ainsi établi un constat noir, bien qu’il semble garder un petit espoir : « Mais rien n’est impossible !« , a-t-il conclu.
« Une nouvelle génération de Daech »
Dans un autre post publié le 2 décembre, l’intellectuel algérien a dénoncé les réactions « violentes » suite au décès de l’ex l’archevêque d’Algérie Monseigneur Henri Teissier. « Un tas de commentaires violents, racistes et haineux ont été publiés sur les réseaux sociaux, ne cessant de relayer un texte religieux qui dit que c’est : « haram de demander à Dieu le pardon pour un mort non-musulman « », a-t-il constaté avant de s’indigner : « Une folle pluie de haine et d’intolérance a été déversée sur un des meilleurs enfants de l’Algérie« .
L’écrivain a ensuite essayé d’expliquer ce phénomène : « Ces commentateurs sont à l’image d’une société malade fanatique, qui refuse toute diversité religieuse et toute idée du vivre ensemble. L’école algérienne, la mosquée algérienne, les médias Algériens et les partis politiques algériens sont les responsables de la création de cette nouvelle génération de Daech« , s’est-il emporté.
A noter que ce n’est pas la première fois que de tels commentaires envahissent la toile algérienne à l’annonce d’un décès. Cela a été notamment le cas lors du décès d’Idir, de Nna Aldjia, la mère de Matoub, de Diego Maradona et autres.