Nabil Boumati et ses amis revisitent « Yemma ɛzizen » et nous replongent dans les années 60

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Le tableau est beau. D’aucuns y verront l’orchestre d’une salle commune sur le tribord du Titanic, d’autres seront attirés par ce style Peaky Blinders, mais les premières notes sont là pour finalement nous situer dans le temps. On est bien dans les années 60, sans doute dans une petite salle d’un bistrot parisien, où des artistes exilés kabyles performent dans une ambiance feutrée.

Vous l’aurez compris, cette reprise de « Yemma Ɛzizen » par Bilal Mohri, Youcef Hessas et Yacine Idres et leur 10 musiciens, réunis par Nabil Boumati, est un voyage dans le temps. Sans doute un hommage au compositeur de cette chanson qui a traversé les âges, Nacer Ziouche, décédé en Mai dernier. Un hommage à son auteur également, Mohand Ouzegane, ainsi qu’à Rachid Mesbahi qui l’a réinterprétée plus tard.

Une Qaɛda Chaabi de haute qualité donc qui reste fidèle à cette époque, aussi bien dans le chant, les chœurs et l’instrumental. Dominés par la nostalgie et la résignation, les 3 chanteurs n’ont pas lésiné sur l’interprétation.

On doit la réalisation de ce clip à Goldenpix, qui a particulièrement soigné l’éclairage avec une lumière tamisée, au style moody. Bien qu’on soit sur une seule et même scène, on ne s’en lasse pas, vu la richesse des plans. A signaler tout de même quelques plans tournés à main levée qui viennent secouer l’harmonie de ce tableau.

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