14 Harragas qui ont pris le large vers les cotes ibériques, le 9 novembre dernier, ont disparu et se retrouvent actuellement dans des prisons tunisennes selon un article d’El Watan paru ce lundi 14 décembre.
Selon le quotidien francophone, 12 de ces personnes sont toutes originaires de Dellys, dans l’est de la Kabylie. Ils ont embarqué à destination des cotes espagnoles, avant qu’ils ne se perdent dans les hautes mers. Un bateau est donc venu à leur secours, et les a acheminés vers la Tunisie. Là où ils ont tout de suite, été transférés à El-Mornaguia, une prison tunisienne, précise la même source.
Les parents de ces jeunes ont d’abord cru que leurs enfants étaient perdus et qu’ils ont accosté à l’île Carrera, une zone militaire espagnole, toutefois, ils ont été ahuris d’apprendre qu’ils étaient en captivité en Tunisie.
« Ils ont été repérés le 11 novembre par la marine italienne grâce à leurs téléphones portables. Les Italiens auraient contacté le bateau le plus proche. Et celui-ci était comme par hasard à destination de la Tunisie. Il les a acheminés vers ce pays », a relaté l’un des parents des disparus selon El Watan. Et qui affirmé que la chaîne Ennahar TV avait annoncé que 14 harragas algériens étaient transportés en Tunisie.
Par ailleurs, le CIPID, le centre de détention des disparus en mer basé en Espagne, a réussi à localiser le lieu où ils sont emprisonnés a indiqué une militante humanitaire selon El Watan.
Au moins 43 Harraga à El Mornaguia
Les familles des disparus ont aussitôt lancé une opération de recherche par leurs propres moyens, ainsi qu’en sollicitant les autorités concernées qui semblent ne pas se soucier de l’affaire. « Nous sommes allés au ministère des Affaires étrangères. Leur réaction nous a laissé comprendre qu’ils ne sont pas au courant du problème », a regretté Wahid, frère d’un disparu dont les propos ont été recueillis par le quotidien algérien.
D’après les investigations menées par les parents de Harragas, il y a actuellement 43 algériens dans le centre pénitencier d’El Mornaguia.
Pour rappel, les familles de 07 jeunes d’Azeffoun disparus en mer depuis 2017 ont récemment livré leurs témoignages et supposent que les enfants sont emprisonnés en Tunisie. Ils ont tenté à maintes reprises d’essayer d’avoir des informations mais malheureusement, à ce jour, ils sont toujours dans le flou.