Dans un direct diffusé depuis son profil Facebook le 24 décembre dernier, le Dr Boualem Djouhri, directeur des affaires religieuses à Vgayet{Béjaïa} est revenu sur le fait de féliciter les chrétiens durant leurs fêtes.
« Aujourd’hui, les chrétiens qui suivent deux principaux courants, célèbrent la naissance du christ […] Même nous n’y croyons pas, toutefois, c’est leur croyance, nous devons respecter cela » a déclaré le prêcheur. Et de poursuivre : « eux, ils nous souhaitent une bonne fête de laïd, Il y a plus de 7 millions de musulmans en France et chaque musulman ne doit pas s’abstenir de souhaiter bonne fête à son voisin le juif et le chrétien« .
« Nous félicitons toutes les chrétiennes et tous les chrétiens du monde à l’occasion de leur fête de Noël Christmas, afin de redonner à tous ceux qui nous félicitent pour nos fêtes ce que nous leurs devons » a-t-il publié dans un post.
En effet, Boualem Djouhri, usant d’arguments religieux, a tenté d’expliquer à ses abonnés la nécessité d’un respect mutuel entre les fidèles des différentes religions. » Dieu a exigé aux musulmans de défendre la liberté de croyance et ils doivent se battre pour instaurer cela » a-t-il martelé dans sa vidéo.
Pour le directeur des affaires religieuses, il est nécessaire que les fidèles de toutes les croyances aient des lieux de cultes pour exercer et pratiquer leur religion et ceux, qu’importe ce en quoi ils croient.
Très attaché à son identité kabyle, le docteur a insisté sur le fait qu’il n’y avait aucune raison de considérer les fêtes relevant des coutumes, telles que Yennayer comme étant un pêché. Il a expliqué que cette fête n’avait rien à voir avec la religion et donc il n’y a aucune raison à ce que des prêcheurs l’interdisent.
Noël, fête chrétienne à l’origine, est devenue une fête familiales très appréciée des enfants notamment. Des citoyens de différentes cultures du monde ont adopté cette fête. C’est le cas également en Kabylie, où de plus en plus de familles tiennent à se retrouver en famille et à faire plaisir à leurs bambins au soir du 24 décembre.
Également écrivain en langue Kabyle, Boualem Djouhri avait fait parlé de lui en chantant une chanson de Idir en hommage à ce dernier suite à son décès. Un événement qui avait suscité beaucoup de critiques de la part de ses collègues arabophones notamment.