Mira Moknache violemment agressée par la police algérienne : le récit de Ryadh Hamchache

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Mira Moknache, universitaire et cadre du MAK, a été violentée par la police algérienne aujourd’hui, 31 décembre. Nous avons pris attache avec Ryadh Hamchache pour en savoir plus.

Vers 8h30, le militant Ryadh Hamchache, qui devait comparaitre devant le tribunal algérien de Vgayet avec 8 autres militants, se trouvait déjà sur les lieux. Il a alors été arrêté par la police puis relâché 20 minutes plus tard.

Vers 9h20, il s’apprêtait une seconde fois à pénétrer dans l’enceinte du tribunal, lorsqu’il entendait des cris, ceux de Mira Moknache. Il courut pour l’assister. Celle-ci était par terre entourée de 7 ou 8 policiers qui l’ont rué de coups de pieds. Quelques minutes avant l’agression, Mira Moknache diffusait un live sur Facebook pour expliquer sa présence sur les lieux.

Ryadh Hamchache qui a essayé de s’interposer a également reçu plusieurs coups. Bien qu’un rassemblement était prévu sur les lieux, ceux-ci étaient vide car ils étaient quadrillés par les forces de répression algériennes. Des dizaines de militants étaient déjà arrêtés et se trouvaient dans les commissariats.

Mira Moknache et Ryadh Hamchache ont été menottés et embarqués dans un 4X4 en direction du commissariat central de Vgayet. Arrivés sur place, Ryadh Hamchache a pu constater la présence de plusieurs dizaines de militants dans les cellules. Siwel parle de 250 militants arrêtés. Isolé du reste des militants, il entend à nouveau Mira Moknache crier. Elle a été à nouveau passée à tabac. Ce qui a suscité l’intervention de plusieurs autres militants, eux aussi violentés. C’était la confusion.

Nous avons appris vers 16h que l’enseignante universitaire a été relâchée et qu’elle se trouve, au moment où nous publions ces lignes, à l’hôpital pour faire constater ses blessures.

Ce sont là quelques éléments, en attendant le témoignage complet de Mira Moknache, qui a subi la barbarie des autorités algériennes pour cette dernière journée de l’année 2020.