La langue Kabyle monte à la 7e place sur Tatoeba, devant le français

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La cause de la numérisation de la langue Kabyle poursuit son chemin et enregistre de nouvelles victoires, cette fois-ci sur Tatoeba, une plateforme de recueil de phrases et de leur traduction. En effet, avec 459 000 phrases transcrites en langue Kabyle, celle-ci vient de dépasser la langue française et se classe à la 7e place.

La langue Kabyle, présente sur cette plateforme depuis juillet 2018, a connu une forte avancée constante grâce à une communauté Kabyle active qui a réussi à faire classer leur langue maternelle dans le top 10 d’une liste de pas moins de 387 langues présentes sur Tatoeba.

En plus de donner une visibilité de taille à notre langue auprès des géants du numérique et des chercheurs, l’apport d’un tel exploit est multiple. En effet, l’exploitation de ce corpus est en libre accès et va permettre aux spécialistes du web et de la langue d’inclure dans leur scope le Kabyle, dans des domaines du traitement automatique des langues, de la linguistique, de la phonétique, la phonologie, etc.

Tout comme pour le projet Common Voice, le projet Tatoeba peut être rejoint par la grande majorité des Kabyles afin de participer à cette noble cause de la numérisation. En effet, tel que nous l’a expliqué Amazigh Bedar, un étudiants très actif sur la plateforme, on a deux façons de prendre part à ce projet :

  • Si la personne maitrise les règles de transcription du kabyle, il peut traduire des phrases d’une langue étrangère vers le kabyle
  • Si la personne maitrise les règles de transcription d’une autre langue, il peut traduire les phrases déjà écrites en kabyle vers cette langue
  • L’enregistrement sonore des phrases traduites en kabyle : les pistes audios des phrases écrites en kabyle ont beaucoup d’intérêts d’ordres scientifique et didactique. 33 067 phrases ont été enregistrées. Ce qui fait classer le Kabyle en 3e place, derrière l’anglais et l’espagnol. En théorie, pas moins de 425 000 autres phrases kabyles déjà présentes sur Tatoeba n’attendent que nous pour être enregistrées vocalement, avec un smartphone.

Prendre part au projet tatoeba

« Nous devons participer massivement dans cette deuxième révolution du passage à l’écran« , a assuré Amazigh Bedar. La première révolution étant le passage de l’oral à l’écrit.