Notre planète, la Terre, a accéléré sa vitesse de rotation en 2020. Un phénomène qui n’est jamais arrivé depuis au moins 50 ans.
En effet, d’après le Telegraph, un quotidien d’information britannique, la Terre n’a pas tourné aussi vite depuis 1960, faisant ainsi tomber tous les records. À titre d’exemple, le 19 juillet 2020, elle a été 1,4602 millisecondes plus rapide à effectuer sa rotation qu’un jour ordinaire. Et ces accélérations inhabituelles se sont répétées tout le long de l’année.
Il faut bien dire que ce nouveau rythme que la Terre a enregistré a soulevé plusieurs questionnements chez les scientifiques du monde entier. Surtout si l’on sait que la tendance observée depuis des décennies maintenant pointait vers un ralentissement du rythme de rotation de la Terre. La raison pour laquelle les scientifiques avaient l’habitude de rectifier le temps atomique international (TAI) en ajoutant une seconde dite « intercalaire », afin de rester justement dans le rythme de notre planète. Là c’est le contraire qu’ils vont peut-être devoir faire depuis la mise en place de ce TAI.
A ce propos, le physicien Peter Whibberley, du laboratoire national de physique au Royaume-Uni, a expliqué au Telegraph qu’« il est tout à fait possible qu’une seconde intercalaire négative soit nécessaire si le rythme de rotation de la Terre augmente encore, mais il est trop tôt pour dire si cela est susceptible de se produire ».
Rappelons que c’est le Service international de rotation de la Terre et des systèmes de référence (IERS), installé à Paris, qui est chargé de trancher quant à la nécessité d’ajouter ou de soustraire une seconde intercalaire.
D’ores et déjà les scientifiques se demandent s’il va donc falloir retirer une seconde intercalaire, car en 2021, ils s’attendent à ce que la Terre tourne aussi vite.
Par ailleurs, ils jugent qu’il n’y a pas de quoi s’alarmer, puisque on a toujours recouru par le passé au réajustement du temps astronomique et du temps atomique.
