Les citoyens du village Oumlil Ait Dali (Tala Hamza) se sont rassemblés lors d’une assemblée générale ce dimanche 17 janvier près de l’endroit où se situe le gisement géant dont l’exploitation est imminente de la part du pouvoir algérien, à travers la société australienne WM Zinc.
En effet, les citoyens de ce village perché sur les hauteurs de l’Est de la Kabylie ont décidé d’étudier la question et de réagir. Dans un direct diffusé par la page « Béjaïa La Vérité », le président de l’association socio-culturelle Oumlil Ait Dali, Rachid Mansouri, s’est exprimé sur la question.
« En 2013, ils ont fait une tentative d’exploitation de la mine. A l’époque, ils nous ont invité pour discuter de ce sujet. Nous avons notamment discuté sur les conséquences que cela peut avoir sur la santé des riverains et sur l’impact sur l’environnement et la méthode proposée par l’entreprise australienne a été rejetée », a témoigné Rachid Mansouri.
Ce président d’association maintient les exigences exprimées il ya 8 ans, à savoir, que les citoyens estiment qu’il est impératif que des études sur l’impact que peut avoir cette nouvelle méthode soient effectuées : « Une petite enquête menée au niveau de l’APC de Tala Hamza est bien insuffisante pour pouvoir déterminer cela ! » a-t-il martelé.
« Aujourd’hui, nous sommes ici, si quelqu’un veut négocier, qu’il sache que ces terres appartiennent à ces villages et non pas à la mairie. Il n’est donc pas possible d’exploiter ce gisement sans le consentement des villageois ! » poursuit le président qui exprime ainsi le souhait des citoyens de son village d’être entendus.
De ces propos, on pourrait conclure que les autorités locales, à savoir, l’APC de Tala Hamza, auraient donné leur accord pour cette exploitation, et ce, sans le consentement des citoyens.
« Nous sommes des rebelles depuis des millénaires et nous n’avons besoin ni de tuteurs ni de tutelle ! Ces opportunistes qui veulent s’ingérer et exploiter nos terres, qu’ils sachent que s’il y a lieu de faire opposition, nous allons le faire ! », a quant à lui déclaré le secrétaire général de l’association.
Pour rappel, Ferhat Mehenni, lors de la présentation de ses vœux à l’occasion de Yennayer, a dénoncé le contrat signé entre l’entreprise Australienne et le pouvoir algérien. « Vous n’avez pas le droit de conclure un contrat avec un colonialiste » avait-il alors martelé.