Ferhat Mehenni, en sa qualité de président de l’Anavad et du MAK, a adressé une lettre, le 23 janvier dernier, à la société australienne Terramin qui s’apprête à mettre en exploitation le gisement de Tala Hamza, à l’est de la Kabylie.
« Au nom du Gouvernement Provisoire Kabyle et au nom du peuple kabyle, j’ai l’impérieux devoir de vous alerter sur la nullité dudit contrat dès lors qu’il est contraire aux droits des peuples autochtones tels qu’énoncés par la Déclaration de l’ONU du 07/09/2007 », a écrit le président l’Anavad dans son courrier rendu public par l’agence Siwel. Il a par ailleurs tenu à rassurer l’entreprise australienne sur le fait que le Kabylie ne soit aucunement animée par une hostilité à son égard.
« La Kabylie revendique officiellement son droit à l’autodétermination et un Mémorandum dans ce sens a été remis à l’ONU le 28/09/2017. Son territoire est déjà déclaré comme « occupé », donc sujet à libération et à restitution à son peuple », poursuit le leader souverainiste. Et d’ajouter : « Vous le savez déjà, vous êtes en Kabylie où l’Algérie est étrangère, tout comme la Kabylie est étrangère à l’Algérie. La Kabylie appartient au peuple kabyle et à lui, seul ».
Par ailleurs, Ferhat Mehenni a signalé à l’entreprise australienne que les citoyens de Tala Hamza et d’Amizour, où est situé le gisement dont il est question, ne vont rien en tirer de cette exploitation si ce n’est pollution et maladies graves. Il a également tenu à préciser que ces derniers ont manifesté leur opposition audit projet.
En conclusion, le président de l’Anavad a conseillé aux australiens de « renoncer à ce contrat qui viole l’un des principes fondamentaux de la souveraineté des peuples et leur droit inaliénable à disposer d’eux-mêmes ».
A noter que l’entreprise Terramin a créé la SPA Western Mediterranean Zinc (WMZ) avec l’Entreprise nationale des produits miniers non-ferreux (ENOF) qui est le partenaire algérien des australiens.
