Il a été passé à tabac devant sa mère et sa sœur : témoignage du militant Syphax At M’ḥend

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Dans une vidéo diffusée sur le compte Facebook de Mira Moknache, le jeune militant Syphax At M’ḥend a apporté son témoignage quant au lynchage dont il a été victime par les forces de l’ordre algériennes ce jeudi 28 janvier. Il a également parlé du traumatisme qu’ont vécu sa mère et sa sœur présentes sur les lieux.

Le centre ville de Vgayet{Béjaïa} a connu un climat de répression des plus féroces. Alors que 09 militants souverainistes et 32 activistes du Hirak étaient convoqués pour comparaitre devant le juge, à l’extérieur du tribunal, les forces de l’ordre se sont déchaînées contre tous ceux qui sont venus leur apporter leur soutien, dont notamment Syphax et sa famille.

« Je suis venu avec ma mère et ma sœur, on marchait vers le palais de justice. Alors que je tenais mon téléphone, les policiers nous sont tombés dessus. Il m’ont frappés avec leurs matraques et ils m’ont déchiré ma veste comme vous le voyez » a témoigné le jeune militant. Et de poursuivre : » Ils m’ont interpellés et ils ont pris ma mère et ma sœur. Je demandais aux policiers de me rendre mon téléphone pour que je puisse les appeler et m’assurer qu’elles allaient bien, ils n’ont rien voulu savoir« .

Selon Syphax, sa maman est diabétique et sa sœur est mineure, âgée de seulement 15 ans, toutefois, cela n’a pas empêché la police algérienne de les interpeller et de leur faire subir un tel traumatisme. « Ma sœur avait tellement peur qu’elle s’est pissée dessus. Et moi, on ne voulait pas me dire où elles étaient » s’est-il offusqué.

Dans une autre vidéo, ce jeune militant a montré ses blessures au visage et au pied. « Ils m’ont frappé au point que j’ai même saigné du nez » s’indigne-t-il.

Mira Moknache a quant à elle parlé d’un climat de guerre avec un dispositif policier des plus impressionnants. « Le 31 décembre dernier, ils ont embarqué tout le monde, et aujourd’hui encore, ils ont recommencé. C’est au peuple kabyle de se réveiller, nous les militants, ils peuvent nous embarquer un par un et en finir avec nous. Il s’agit d’une répression judiciaire » a-t-elle regretté.

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