Corruption en Chine : exécution d’un grand patron accusé d’avoir touché 215 millions d’euro de pots-de-vin

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Lai Xiaomin, l’ex-PDG d’un fonds d’investissement et homme politique chinois a été exécuté ce vendredi 29 janvier après avoir été accusé de corruption, rapporte l’AFP.

En effet, c’est au début de ce mois de janvier que l’économiste a fait l’objet d’une condamnation à mort. Selon l’AFP, il s’agit d’une sentence inhabituelle à l’encontre d’un haut dirigeant en Chine, toutefois, la cour l’avait également reconnu coupable de « polygamie ».

L’homme d’affaire de 58 ans a été accusé d’avoir obtenu 215 millions d’euros de pots-de-vin et a également tenté d’en obtenir 13 millions supplémentaires. De plus, la justice chinoise lui reproche également d’avoir détourné des fonds publics estimés à 3,1 millions d’euros.

Le tribunal de Tianjin, situé au nord du pays a justifié la sentence lors d’un jugement estimant que les montants étaient « extrêmement importants, les circonstances particulièrement graves et les intentions extrêmement malveillantes ».

En 2020, le patron du groupe China Huarong a fait des aveux publics à la télévision chinoise CCTV où il a avoué avoir « vécu longtemps avec d’autres femmes » en dehors du mariage et avoir également eu des enfants illégitimes.

A noter que depuis 2012, la Chine a lancé une vaste campagne anti-corruption, toutefois, pour bon nombre d’observateurs, il s’agit d’une manœuvre du président Xi Jinping pour évincer ses opposants. En effet, à son arrivée à la tête du parti communiste chinois (PPC) dont faisait partie Lai Xiaomin, plus de 1,5 millions de cadres ont fait l’objet d’une sanction.

Pour rappel, le patron du géant du e-commerce Ali Baba Jack Ma, a disparu des écrans depuis près de 03 mois, depuis le mois d’octobre dernier après avoir critiqué le système financier chinois et appelé à sa réforme. Il est réapparu le 20 janvier dernier dans une brève vidéo.

Lai Xiaomin
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