Dans une lettre du Congrès Mondial Amazigh (CMA) adressée au président du parlement européen, David Maria Sassoli, ce jeudi 28 janvier, l’ONG l’a interpellé au sujet de la détention arbitraire de la répression judiciaire qui sévissent en Algérie.
En effet, l’ONG Amazigh a tenu à rappeler au parlement européen que ses membres ont dénoncé « les arrestations et les détentions arbitraires et demandé la libération des détenus, la cessation des atteintes aux droits de l’homme et aux libertés » et cela à deux reprises. Une fois lors des résolutions de novembre 2019 et une autre lors de celles de novembre 2020, soit une année après. « l’Algérie poursuit à l’identique sa politique répressive, sans avoir entendu aucune des demandes du Parlement Européen » regrette le CMA.
Par ailleurs, le Congrès Mondial Amazigh n’a pas omis de rappeler à l’instance européenne quelques noms de détenus et d’activistes harcelés par la justice algérienne dont Lounes Hamzi, les militants souverainistes comparus jeudi 28 janvier devant le tribunal de Vgayet et les militants chawis poursuivis pour avoir brandi l’emblème amazigh.
« Les accusations fallacieuses d’ ‘’atteinte à l’unité nationale’’ ou l’’’offense aux préceptes de l’islam’’ sont régulièrement invoqués pour faire condamner de paisibles citoyens » déplore le CMA. L’ONG est également revenue sur l’affaire de l’association Itri n Tlelli n At Soula, de son président Tarik Chiboub et du P/APC Madjid Oudak poursuivis par le wali de Vgayet{Béjaïa}.
Enfin, l’organisation qui regroupe plusieurs représentants des peuples amazighs a tenu à rappeler au président du parlement européen que l’Algérie est signataire d’un accord d’association. L’article 2 dudit accord précise que « le respect des principes démocratiques et des droits fondamentaux de l’Homme, tels qu’énoncés dans la déclaration universelle des droits de l’homme, inspire les politiques internes et internationales des parties et constitue un élément essentiel de l’accord ».
« Depuis vingt ans que cet accord existe, cet article n’a jamais été respecté par l’Algérie, et l’UE ferme les yeux, autrement dit cautionne l’Etat de non droit en Algérie » a dénoncé le CMA tout en rappelant au parlement européen qu’il est de son devoir d’inciter l’Algérie à respecter l’article en question. Il a également regretté le silence de l’instance européenne face aux agissements du pouvoir algérien.