Le système d’octroi électoral mis en place en Kabylie par le pouvoir a définitivement mis hors-jeu politique les partis qu’une idée reçue a fait parrains perpétuels de la région.
Un quota de députés consenti qui ne dépasse jamais la trentaine est la pitance suffisante, disputée furieusement, qui les maintient perpétuellement en laisse. Et le famélique jackpot s’est réduit encore depuis l’arrivée d’un troisième larron incarné par un ex-ministre.
En Kabylie, l’arabo-islamisme destructeur s’acharne sur la région et veut s’immiscer dans le moindre interstice des maisons.
Des militants arbitrairement arrêtés servent de défouloir à certains procureurs qui requièrent à leur encontre des peines vengeresses invraisemblables et à des juges qui en profitent pour infliger des peines iniques. Et ce, après être passés entre les mains de policiers ou de gendarmes qui ont assouvi sur eux leurs bas instincts de perversité et de sadisme.
Des escouades de CRS s’adonnent à des orgies de violence n’épargnant ni enfants, ni femmes, ni vieillards et poursuivent les gens jusque dans leur demeure comme ils l’ont fait tout récemment à Vgayet.
Et dans une telle ambiance, des cadres politiques de ces partis avancent l’argument très spécieux que « nous ne devons pas céder un pouce de terrain de l’Algérie que nos aînés ont libérée ».
Ils refusent obstinément de voir que ce n’est pas un plafond de verre qu’on a mis au-dessus de leurs têtes, mais un mur de béton et d’acier.
Ils n’ont cure d’atteler la destinée d’un peuple qui a tant donné à sa liberté et celle des autres au cours de son histoire, à celle des promoteurs et des approbateurs de l’enfermement d’un père de famille de Khenchela pour 10 ans et une amende de 1 milliard pour grief d’une page écornée d’un livre, lors d’un procès de première instance.
Le jeu à répétition de l’affrontement des Horaces et des Curiaces de la Rome antique en Kabylie est une joyeuse aubaine pour le pouvoir qui voit se peaufiner – à vil prix – une devanture démocratique de son système autocratique.
Lorsque les uns et les autres se seront affranchis de cette stupidité d’une unité nationale qui doit passer par leur propre extinction, on peut espérer une réelle avancée démocratique.
Au bénéfice de tous les peuples du pays qui, tous, aspirent à la vie, à la liberté et à la quête du bonheur.
Azru Loukad