Le tragique assassinat d’une adolescente Kabyle à Montréal, lors d’une fusillade à Saint-Léonard le 07 février, a plongé la Kabylie et le Québec dans l’émoi. Voici ce que l’on sait jusque-là sur la victime et sur cette tragédie.
La victime se nomme Meriem Boundaoui, elle est originaire du village Imoula, dans la localité de Seddouk, à l’Est de la Kabylie. Elle est partie à Montréal il y a deux ans pour poursuivre ses études. L’adolescente vivait alors chez sa sœur qui habite sur la rive sud.
Le soir de son lâche assassinat, la jeune fille est allée voir une copine, elle a été raccompagnée en voiture par un ami. Ce dernier, âgé de 24 ans et selon ses déclarations à la presse canadienne, ils se connaissent depuis quelques semaines seulement. « On se fréquentait. Je ne la connaissais pas beaucoup, mais on s’est liés d’amitié parce qu’on vient tous les deux d’Algérie » a-t-il déclaré.
Le vingtenaire était donc dans sa voiture, une Volkswagen grise, avec Meriem. Il est descendu acheter des pâtisseries et du pain à la boulangerie Castel rue Jean Talon est. A son retour, il est entré dans la voiture et s’est mis à discuter avec trois jeunes dans la vingtaine qui étaient sur le trottoir, « Ce ne sont même pas des amis. C’était des connaissances. Des gars que je rencontre chez le barbier ou au café » a-t-il confié.
C’est là qu’une Mercedes blanche s’est approchée du véhicule, à l’intérieur deux jeunes dans la vingtaine, masqués, qui se sont mis à échanger des insultes avec le trio qui était dans la rue. La voiture a quitté les lieux et est revenue une trentaine de minutes plus tard selon le témoin. C’est là qu’au moins 6 coups de feux ont été tirés en direction de la voiture où se trouvait Meriem qui a été touchée et a succombé lors de son transfère à l’hôpital.
Les enquêteurs estiment que les assaillants ont confondu la voiture du jeune homme. Et Meriem, n’ayant rien à voir avec toute cette histoire, s’est donc retrouvée au mauvais endroit au mauvais moment.
Selon le beau frère de l’adolescente, Said Benyahia, elle était une jeune fille studieuse qui était promue à un bel avenir. « Lorsqu’elle est arrivée ici, elle ne parlait pas bien le français, en à peine deux ans, elle a beaucoup évolué, elle est arrivée à le maîtriser et à même réussi à apprendre l’anglais » a-t-il témoigné. Le corps de la jeune fille sera transféré en Kabylie où résident ses parents.
