Dans un entretien accordé au journal électronique « Express DZ » et publié ce jeudi 11 février, le ministre algérien de la communication et porte-parole du gouvernement nie le fait que des sites d’information soient bloqués en Algérie.
« Motivés par une mauvaise foi ou par ignorance, certains incombent à tort « le blocage » de leurs sites d’information au ministère de la Communication et interprètent cela comme de la « censure » », a répondu Ammar Belhimer. Et de préciser : « ces « blocages » , ou je dirais plutôt interruptions, sont dus à des problèmes techniques notamment la mauvaise connexion qui n’est nullement du ressort du ministère la Communication ».
A noter que bon nombre de sites d’information algériens, marocains et kabyles bloqués sont accessibles dans d’autres pays et aussi sous VPN. Ce qui signifie que ces derniers sont bel et bien bloqués uniquement en Algérie.
Dans la même interview, le porte-parole du gouvernement a appuyé ces récentes déclarations sur le fait que le Maroc ait engagé des agents pour mener des cyber attaques. « L’Algérie a toujours assumé ses positions politiques tant sur le plan régional qu’international. Des positions immuables contre toute forme de colonialisme et en faveur du droit des peuples de décider d’eux-mêmes, de la non-ingérence dans les affaires internes, de l’encouragement du développement de la partie sud de la planète… », a-t-il déclaré.
Des déclarations qui contredisent la réalité du terrain étant donné que Lounes Hamzi, cadre du mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, se trouve actuellement en prison pour ses opinions politiques. De plus, le ministre algérien persiste, pour lui, « il n’existe pas de prisonniers d’opinion en Algérie ».
Pour rappel, le 27 août dernier, l’ONG Amnesty International a sommé les autorités algériennes de cesser leur répression à l’encontre des médias, par le harcèlement des journalistes et le blocage des sites d’informations.