Tant que Lounès Hamzi et Djamel Azaïm ne sont pas libérés, nous sommes tous prisonniers, le froid et les privations en moins. Leur embastillement est une épouvantable violation des droits humains.
Tant que la persécution judiciaire et la répression policière qui s’acharnent sur les militants indépendantistes ne cessent pas, nous sommes tous persécutés et réprimés ; les stigmates de la violence et l’épée de Damoclès au-dessus de la tête en moins.
Tant que les églises cadenassées en 2019 ne sont pas réouvertes, nous sommes tous spoliés de nos libertés de conscience, de penser et de culte ; l’Inquisition et l’excommunication en moins.
Tant que les bars et les débits de boissons alcoolisées ne sont pas autorisés à reprendre leur activité comme tous les commerces, nous sommes tous stigmatisés, privés de notre droit au travail et d’entreprendre, et atteints dans notre dignité ; la mise au ban de la société et la détresse en moins.
Dans la conjoncture présente, ces quatre situations, parce que non conventionnelles, sont incontestablement le baromètre du véritable engagement politique, journalistique, artistique et de juriste, en faveur des droits et des libertés, en faveur de la justice et du principe d’égalité.
Tout silence à ce propos, est une honteuse transgression de l’éthique, une posture sectaire, une caution à l’arbitraire, un soutien au racisme, une lâcheté devant l’obscurantisme et une allégeance à la tyrannie.
Allas Di Tlelli, écrivain