L’ENIEM de Oued Aissi risque un nouvel arrêt de production pour rupture de stock en matières premières rapporte Radio Tizi Ouzou ce mercredi 24 février.
Selon la radio locale, une demande de dérogation pour le dédouanement de la marchandise bloquée au parc sous douane du port d’Alger a été envoyée par le PDG de l’ENIEM aux pouvoirs publics ce mercredi.
« Nous vous sollicitons à intercéder auprès des pouvoirs publics pour le dédouanement de cette marchandise qui permettra d’assurer l’activité de l’entreprise durant les 2 mois à venir, mars et avril, en attendant la mise en œuvre du plan de relance décidé par les pouvoirs publics« , a demandé Mustapha Chaoui au wali de Tizi Wezzu lors de sa visite à l’occasion de l’anniversaire de la création de l’UGTA.
Selon Radio Tizi Ouzou, la marchandise bloquée est estimée à 400 millions de Da et a été importée en juillet 2020 avant l’entrée en vigueur de la décision d’interdiction de l’importation des kits CKD/SKD. « Le payement des taxes douanières au tarif d’aujourd’hui, coûtera à l’entreprise, en difficultés financières, près du double de son prix d’acquisition« , a déclaré le premier responsable de l’entreprise selon la même source.
Au début de ce mois de février, le nouveau PDG, Mustapha Chaoui, au poste depuis le 25 janvier, s’est engagé à entreprendre les démarches nécessaires pour récupérer les kits bloqués. Il se voulait rassurant dès les premiers jours de son installation selon le quotidien El Watan. « Nous avons entrepris des démarches pour le rééchelonnement de la dette de l’entreprise auprès de la Banque extérieure d’Algérie (BEA) » avait-t-il déclaré selon le quotidien algérien.
A noter qu’en 2019, cette unique entreprise publique de l’industrie de l’électroménager à Tizi Wezzu a été victime d’un blocage de ses matières premières au niveau du port d’Alger, ce qui l’avait contraint à avancer le congé annuel de ses travailleurs pour éviter une mise en arrêt technique.
Pour rappel, l’ENIEM a été mise en arrêt technique durant le mois de décembre 2020, ce qui a suscité la colère des employés, qui selon le représentant de leur section syndicale, Mouloud Ould Oulhadj, accusaient plusieurs mois sans salaires. Les travailleurs se sont alors engagés dans une lutte pour exiger le départ de l’ex-PDG Djilali Mouazer. Ils ont notamment entamé une grève illimitée à laquelle ils ont mis fin une fois que Mustapha Chaoui a été désigné et qu’il s’est engagé à annuler l’arrêt technique décidé par son prédécesseur.
