Le sable du Sahara a attient la France : des résidus d’anciens essais nucléaires retrouvés

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Du sable du Sahara nord-africain a été emporté par le vent jusqu’en France en ce début du mois de février. L’association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (ACRO), installée à Hérouville-Saint-Clair a procédé à l’analyse d’un échantillon de sable et a découvert la présence du Césium 137, un compostant radio actif.

En effet, depuis le 24 février, plusieurs médias régionaux français ont relayé l’information. Pierre Barbey, conseiller scientifique bénévole du laboratoire de l’ACRO a, en effet, effectué des prélèvement et a fait la découverte pour le moins surprenante. “Il s’agit d’un radioélément artificiel qui n’est donc pas présent naturellement dans le sable et qui est un produit issu de la fission nucléaire mise en jeu lors d’une explosion nucléaire” a-t-il déclaré.

Par ailleurs, ce n’est pas la première fois que ce composant ait été retrouvé dans du sable emporté jusqu’en France. “Je me rappelle très bien qu’il y a 30 ans au moment de la création de l’ACRO (née après la catastrophe de Tchernobyl), nous avions déjà analysé du sable en provenance du Sahara. On y avait vu des traces de Césium-137. 30 ans après, je ne savais pas si on en aurait encore des traces, à une si lointaine distance du Sahara” s’est interrogé le scientifique.

Par ailleurs, après avoir fait sa découverte, le chercheur se voulait rassurant en affirmant que le composant perdait de sa radioactivité tous les 30 ans. “Au bout de 7 cycles de 30 ans, on considère qu’il ne reste que 1% de substances radioactives” a-t-il expliqué.

En effet, l’occupant français en Afrique du nord a procédé à un premier essai nucléaire le 13 février 1960 dans la région de Reggane, au nord du pays Touareg, générant une explosion trois fois, voire quatre fois plus puissante que celle de Hiroshima en 1945.